La distribution selon Sapress

Née il y a un quart de siècle, la société basée à Casablanca distribue au Maroc depuis plus de vingt ans.

Publié le 12 mars 2003 Lecture : 2 minutes.

La Société arabo-africaine de distribution, d’édition et de presse (Sapress) entre, cette année, dans sa vingt-sixième année d’existence. Plus d’un quart de siècle s’est écoulé depuis la création, en octobre 1977, du second groupe de diffusion de presse marocain qui, dès le 3 novembre 1981, a commencé à assurer la distribution de Jeune Afrique aux quatre coins du pays.
Pour Mohamed Berrada, 61 ans, directeur-fondateur de Sapress, la naissance du groupe devait permettre de « libérer la presse nationale des limites étroites à l’intérieur desquelles elle était confinée ». Mais aussi de mettre un terme au monopole du secteur de la distribution en vigueur à l’époque – il n’existait alors qu’une seule société de distribution. Cinq quotidiens le suivent. L’aventure peut commencer. Comptant, au départ, une vingtaine d’employés et dix agences réparties dans les principales agglomérations du pays, Sapress accompagne le développement de la presse chérifienne, encore balbutiante (les journaux marocains se comptent, à l’époque, sur les doigts des deux mains). Les débuts sont loin d’être aisés : la censure frappe aussi régulièrement que sévèrement la presse écrite nationale et surtout internationale. Plus d’une fois, Jeune Afrique sera saisi pendant cette période. Mais le groupe de Berrada survit à ces « années de plomb ».
Au cours des années quatre-vingt, le nombre d’exemplaires distribués connaît une progression fulgurante : il passe de 60 000 en 1981 à 220 000 en 1990. Au début de la dernière décennie, Sapress prend le train des nouvelles technologies en marche : il informatise progressivement la gestion de toutes ses activités puis s’équipe d’un réseau reliant l’ensemble de ses centres régionaux au siège de Casablanca. L’ouverture démocratique qui caractérise la fin du règne de Hassan II, au cours de la deuxième moitié des années quatre-vingt-dix, donne un nouveau coup de fouet au développement du groupe. De nombreux titres sont créés, aussi bien en arabe qu’en français. Des magazines spécialisés (économie, décoration, architecture, etc.) apparaissent. Les journaux étrangers entrent librement dans le royaume.
Aujourd’hui, le « bébé » de Mohamed Berrada est devenu adulte. Le groupe, qui emploie 362 personnes (cadres et agents), a progressivement mis en place une infrastructure lui permettant de parfaitement maîtriser les circuits de distribution et de vente dans l’ensemble du royaume. Sapress regroupe un réseau de 24 agences et de 7 200 points de ventes (dont 1 200 à Casablanca) disséminés entre Tanger et Dakhla. Il dispose de 24 camions qui, chaque jour, parcourent quelque 6 000 km et acheminent jusqu’à 100 tonnes de journaux aux quatre coins du royaume – une activité qui lui assure un chiffre d’affaires annuel de 230 millions de dirhams (21 millions d’euros). Vingt et un quotidiens, 72 hebdomadaires et plus de 230 revues et magazines nationaux et internationaux lui ont confié leur distribution. Parmi ceux-ci : les publications du Groupe Jeune Afrique, Economia, Afrique Magazine et Jeune Afrique/l’intelligent, ce dernier étant disponible en kiosque dès le lundi.
De passage à Casablanca, l’an dernier, je me suis rendu au siège de Sapress, rue Sijilmassa. J’ai demandé à Mohamed Berrada ce qu’il pensait de votre hebdomadaire préféré. « J.A.I. est un hebdomadaire riche en informations et bien documenté, qui sait prendre du recul par rapport à l’actualité. » Et qu’en attendent, selon lui, les lecteurs marocains ? « De la politique et de l’économie, bien sûr, mais aussi des sujets plus sociaux, sur ce qui fait – et ceux qui font – le Maroc d’aujourd’hui. » Un desiderata que nous nous efforçons de satisfaire, pour votre plus grand plaisir.

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