Algérie : à la poursuite des biens mal acquis de l’ère Bouteflika
Après avoir saisi plusieurs avoirs dans le pays, la justice tente d’obtenir l’extradition des ex-caciques de l’ère Bouteflika en fuite et, surtout, la restitution des fonds et des propriétés qu’ils ont amassés à l’étranger.
Mercredi 11 juin, aéroport Simon-Bolivar, Caracas. El Wafi Ould Abbès débarque incognito de Dubaï sans se douter que le Venezuela, dont il possède la nationalité grâce à sa mère, sera sa dernière destination avant un probable retour forcé en Algérie.
Arrivé au point de contrôle de la police, le fils de Djamel Ould Abbès, ex-secrétaire général du FLN aujourd’hui en prison, est cueilli par Interpol, qui procède à son arrestation sur la base d’un mandat d’arrêt international émis contre lui en janvier 2020 par un juge algérien.
Initialement en fuite aux Émirat arabes unis, El Wafi Ould Abbès a été condamné en décembre 2020 par un tribunal d’Alger à vingt ans de réclusion par contumace pour « blanchiment d’argent », « abus de fonction » et « infraction à la législation et à la règlementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l’étranger » dans le cadre d’une affaire impliquant son frère et son père, à l’époque où ce dernier dirigeait le ministère de la Solidarité nationale.
Près de deux mois après son interpellation, celui qui fait également l’objet d’une condamnation pour agression contre une femme attend une éventuelle extradition vers Alger, où il pourrait rejoindre son père en prison.
Opération « Mani pulite »
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