Dialogue « tendu » à la Maison Blanche

Publié le 12 mars 2003 Lecture : 1 minute.

Le 14 février, une quinzaine de jours avant la discussion devant le Parlement d’Ankara de la motion autorisant le déploiement des troupes américaines, George W. Bush a reçu, à la Maison Blanche, Ali Babacan et Yasar Yakis, les ministres turcs de l’Économie et des Affaires étrangères. Dans son édition du 25 février, le quotidien Cumhuriyet a publié des extraits du « dialogue tendu » entre le président américain et ses interlocuteurs, leur prêtant les propos suivants :
G. W. Bush : Messieurs, vous n’avez rien à faire à Washington. Retournez en Turquie et faites voter par votre Parlement la motion autorisant le déploiement de nos forces sur votre territoire.
Yasar Yakis : C’est que nous avons quelques difficultés… L’impact d’une guerre sur notre économie sera considérable. Nous espérons que vous vous montrerez compréhensifs.
G.W.B. : Aucun autre allié ne m’a donné autant de fil à retordre !
Y.Y. : La Turquie est par ailleurs engagée dans un processus d’intégration à l’Union européenne. Or des voix différentes se font entendre au sein de l’UE.
G.W.B. : L’Union européenne existe encore ? Je l’ai cassée en trois !
Y.Y. : La Turquie est un pays démocratique. Elle a toujours respecté le droit international. Dans ce cas précis [une intervention militaire en Irak], la décision du Conseil de sécurité revêt une grande importance pour nous.
G.W.B. : Je me demande si l’ONU est encore indispensable, au XXIe siècle. Mes collaborateurs sont en train de réfléchir à la question.

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