Chirac et les subventions agricoles

Publié le 12 mars 2003 Lecture : 1 minute.

On connaissait l’attachement de Jacques Chirac à la protection des agriculteurs français. Et l’opposition de la France – exprimée, en 2001, lors de la Conférence ministérielle de l’OMC à Doha (Qatar) – à un échéancier de suppression des subventions internes aux pays développés. Le 21 février, à la fin du Sommet France-Afrique, Chirac crée la surprise : le président français annonce aux Africains sa volonté de mettre en place, au sein des pays du G8, « un moratoire sur les aides aux exportations agricoles déstabilisantes » jusqu’en janvier 2005. Dans son discours, il suggère également l’indexation de la dette sur le cours des matières premières, et un traitement commercial privilégié pour l’Afrique. Alors, effet d’annonce ou réalité ? « Ces propositions sont une excellente chose, reconnaît Lazarre Sèhouéto, ministre béninois du Commerce. Mais on a déjà vu, je crois, des propositions de ce genre dans l’Histoire. Le problème n’est pas d’obtenir des propositions, mais leur mise en oeuvre. Je me méfie toujours de ce genre de choses quand je sais qu’il y a eu d’autres cas où ces propositions n’ont pas été suivies d’effet. Je ne suis pas sceptique, nous ferons ce qui est de notre devoir en Afrique et nous observerons. » Rendez-vous à Évian, du 1er au 3 juin, au sommet du G8.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires