Cameroun – Scandale de la « sextape » : Martin Camus Mimb plaide non coupable

Le célèbre journaliste camerounais Martin Camus Mimb a plaidé mercredi « non coupable » de « complicité d’atteinte à l’intimité de la vie privée », au premier jour du procès ouvert à Douala après la diffusion sur les réseaux sociaux de la sextape d’une jeune femme.

Martin Camus Mimb en février 2021. © Creative Commons / Wikimedia / Score Beethoven

Martin Camus Mimb en février 2021. © Creative Commons / Wikimedia / Score Beethoven

Publié le 22 juillet 2021 Lecture : 1 minute.

L’affaire avait provoqué l’indignation au Cameroun. En juin, des photos et vidéos de Malicka, âgée de 24 ans, entretenant des rapports sexuels dans le bureau de Martin Camus Mimb, directeur de Radio Sport Info, basée à Douala, avaient été diffusées sans son consentement sur les réseaux sociaux.

L’auteur présumé de la sextape, Wilfrid Eteki, chef traditionnel et ami du journaliste, est lui aussi poursuivi pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « publications obscènes d’ébats sur les réseaux sociaux ». Comme Martin Camus Mimb, il a plaidé « non coupable ».

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Sensibiliser sur les violences sexuelles 

Les deux hommes sont détenus depuis une semaine. Les avocats de Martin Camus Mimb ont demandé l’annulation de la procédure ayant conduit au placement en détention vendredi du journaliste à la prison de Douala. Le parquet a demandé au tribunal de renvoyer l’affaire afin qu’il puisse « répliquer par des observations écrites » à cette demande des avocats du journaliste. Le tribunal a ajourné l’affaire au 4 août pour entendre les observations du parquet sur la demande de remise en liberté.

S’il a demandé « pardon » à la jeune femme, Martin Camus Mimb n’a jamais reconnu sa participation aux ébats ni à la publication des images. Après la diffusion de la sextape, une mobilisation est apparue sur les réseaux sociaux pour dénoncer et sensibiliser sur les violences sexuelles et sexistes. Le 7 juillet, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun a condamné avec « force la capture et la diffusion à travers les réseaux sociaux (…) d’images et de vidéos indécentes, choquantes ou violentes, qui portent gravement atteinte à la dignité humaine ».

Avec AFP

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