Troisième round réussi

Le pouvoir et les rebelles du Sud ont réussi à s’en t endre sur un mécanisme de contrôle de la trève conclue en octobre 2002.

Publié le 11 février 2003 Lecture : 2 minutes.

Le troisième round des négociations entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Sud qui s’est déroulé à Nairobi du 22 janvier au 4 février s’est terminé par une nouvelle avancée en direction de la paix.
En guerre depuis une vingtaine d’années, les deux parties sont parvenues à s’entendre sur un mécanisme de contrôle de la fragile trêve conclue en octobre 2002 et dont le terme, initialement fixé au 31 mars, se trouve ainsi prorogé pour tout le temps que les négociations se poursuivront. Aussi bien les forces gouvernementales que le Mouvement populaire pour la libération du Soudan (MPLS) devront informer de leurs mouvements futurs un « comité de communication » formé d’observateurs, notamment américains, britanniques, norvégiens et italiens.
« C’est probablement la fin de la guerre », a déclaré le général kényan Lazarus Sumbeiywo, qui préside les négociations de paix. Les deux parties ont fait des « progrès significatifs » sur les grandes lignes d’un programme de partage des richesses et en particulier des revenus du pétrole. Elles bénéficieront du concours de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international pour déterminer la part qui devra revenir à la région autonome du Sud. Le Soudan produit actuellement 250 000 barils de pétrole par jour.
Les anciens adversaires se sont également entendus sur la formation d’un gouvernement fédéral d’union nationale et la rédaction d’une Constitution provisoire, mais, là aussi, les détails restent à mettre au point.
Le premier round des négociations avait permis la signature, en juillet 2002, de l’accord de Machakos définissant le cadre des négociations et notamment l’adoption du principe de la liberté religieuse et la non-application de la charia (la loi islamique) aux non-musulmans. Le deuxième round a permis la signature, en octobre dernier, d’un accord provisoire de cessation des hostilités.
Le quatrième round, qui doit démarrer le 1er mars, devrait poursuivre l’affinage des accords du troisième round et s’attaquer aux questions clés encore en suspens, parmi lesquelles le statut de Khartoum comme capitale fédérale et l’équilibre des pouvoirs présidentiel et législatif.
Ce ne sera sans doute pas le dernier round, mais, à ce rythme et si le cessez-le-feu tient, les négociations devraient être achevées d’ici à la fin de l’année.

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