Senghor vivant

Publié le 11 février 2003 Lecture : 1 minute.

Un an après son décès, le 20 décembre 2001, Léopold Sédar Senghor revient dans l’actualité. Le 6 mars, les Immortels éliront son successeur à l’Académie française – il y était entré le 29 mars 1984. Sont déjà candidats le cinéaste André Téchiné et l’écrivain Tahar Ben Jelloun. Un beau livre vient par ailleurs saluer la mémoire du « poète-président ». La première partie rassemble des hommages, certains publiés au moment de la mort de l’ancien chef de l’État sénégalais, d’autres inédits. Leurs auteurs sont des responsables politiques et des hommes de lettres, sénégalais ou français pour la plupart. La seconde partie du livre est un florilège de l’oeuvre poétique de Senghor, ponctué de photographies – en noir et blanc de Max-Yves Brandily, l’homme orchestre de cet ouvrage.
« Ce qui fait la négritude d’un poème, c’est moins le thème que le style, la chaleur émotionnelle qui donne vie aux mots, qui transmet la parole en verbe », a écrit l’auteur de Chants d’ombre. Pour s’en convaincre, il suffit de relire certains des textes retenus dans cette sélection. « Nuit de Sine », « Femme noire », « À l’appel de la reine de Saba », « Ndessé », « Le retour de l’enfant prodigue », « Élégie pour Philippe Maguilen Senghor »… Tous se redécouvrent avec un égal plaisir.

Léopold Sédar Senghor, textes réunis par Max-Yves Brandily, Éditions du PhotoPhore-Maisonneuve & Larose, 176 p., 45 euros.

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