Teodoro Nguema Obiang Mangue sous le coup de sanctions britanniques pour corruption
Le fils du président équato-guinéen, et vice-président du pays, est sous l’objet de sanctions édictées jeudi par le gouvernement britannique.
![Teodorín Obiang, le 30 septembre 2015 au siège des Nations Unies (image d’illustration). © Frank Franklin II/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/06/27/teo.jpg)
Teodorín Obiang, le 30 septembre 2015 au siège des Nations Unies (image d’illustration). © Frank Franklin II/AP/SIPA
Ces sanctions, qui prévoient un gel des avoirs et des interdictions d’entrée au Royaume-Uni, ont été prises dans le cadre d’un régime de sanctions anticorruption qui avait déjà permis de punir en avril 22 individus de six pays différents, dont la Russie. « Les mesures que nous avons prises aujourd’hui ciblent des individus qui se sont enrichis aux dépens de leurs citoyens », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, dans un communiqué.
The UK 🇬🇧 has today sanctioned five more corrupt individuals under our Global Anti-Corruption sanctions regime.
— Dominic Raab (@DominicRaab) July 22, 2021
We will do all we can to fight the blight of corruption and pursue those that line their pockets at the expense of developing nations. https://t.co/hn8YQwjfFr
Parmi les personnes ciblées figure Teodorin Obiang Mangue, vice-président de Guinée équatoriale et fils du président, notamment pour le « détournement de fonds publics » et des pots-de-vin lui ayant permis de financer un train de vie somptueux. Il aurait consacré plus de 500 millions de dollars à l’acquisition de résidences de luxe à travers le monde, d’un jet privé, de voitures et d’objets de collection liés au chanteur Michael Jackson.
Système indépendant de sanctions
En février 2020, il avait été condamné en appel en France à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amendes et des confiscations. Nawfal Hammadi al-Sultan, l’ancien gouverneur de la province irakienne de Ninive, dont le chef-lieu est Mossoul, est lui visé pour avoir détourné des fonds publics destinés à la reconstruction.
Avec eux l’homme d’affaires zimbabwéen Kudakwashe Regimond Tagwirei, dont les agissements de sa société Sakunda Holdings ont contribué à la dévaluation de la monnaie et la hausse des prix de biens essentiels au Zimbabwe. Les hommes d’affaires colombiens Alex Nain Saab Moran et Alvaro Enrique Pulido Vargas se voient eux reprocher d’avoir détourné à leur profit des programmes publics au Venezuela en matière de logement et d’aide alimentaire.
Après être sorti de l’Union européenne, le Royaume-Uni, important centre financier international, avait adopté en 2020 un nouveau système indépendant de sanctions visant les auteurs de violations des droits humains, complété ultérieurement par un volet s’attaquant à la corruption.
Avec AFP
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »