Mohamed Alami Berrada : « Le Maroc a perdu en efficacité gouvernementale »
Auteur d’un essai sur les défis auxquels le royaume est confronté, Mohamed Alami Berrada aborde la nécessité de donner une place à la société civile dans la sphère politique.
« Les manettes ne répondent plus. » C’est ainsi que Mohamed Alami Berrada dépeint la situation politique du royaume, principalement du fait de réformes insuffisantes en dépit de leur nécessité. Pour y remédier, ce cofondateur du Moroccan Leadership Institute préconise différentes actions qu’il détaille dans un livre paru cette année aux éditions Senso Unico : Le Maroc à venir.
Dans une centaine de pages, celui qui a été chargé de l’emploi des jeunes pour le chef du gouvernement de 2017 à 2020 prône notamment la prise en compte des initiatives de la société civile, mais aussi un contact accru et privilégié entre le monarque et le Parlement ou encore une plus grande place pour les femmes. Jeune Afrique fait le point avec l’auteur.
Jeune Afrique : Vous évoquez la création d’un Conseil de la Nation, organe de contact direct entre le monarque et les représentants du peuple. En quoi cet organe se distinguerait-il du parlement ? Ce dernier est-il défaillant selon vous ?
Mohamed Alami Berrada : Le Conseil de la Nation serait une instance « intercalaire » entre le monarque et le gouvernement et aurait comme principale mission de constituer un espace de collaboration permanent, qui permettrait aux représentants des deux parties d’avoir des échanges de fond.
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