RDC : la Ceni dans l’attente de la fumée blanche

Ceux qui souhaitent intégrer la commission qui gérera la présidentielle de 2023 seront connus mercredi 28 juillet. Parmi eux, le successeur du controversé Corneille Nangaa.

 © Kash

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  • Kash

    Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.

Publié le 27 juillet 2021 Lecture : 1 minute.

En RDC, le glissement ne concerne pas que les élections. Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), autrefois proche de Joseph Kabila, aurait dû rendre son tablier en juin 2019.Deux ans après la fin officielle de son mandat, il est toujours en poste. Et le processus qui aboutira à son remplacement va, enfin, connaître son épilogue dans les semaines qui viennent. Ce mercredi 28 juillet, les candidats qui veulent intégrer la Ceni « new look », dont la composition a récemment été refondue, seront connus. Au prix de longs débats.

Une image encore un peu plus ternie

La dernière tentative de désignation du nouveau président de la Ceni, pilotée en catimini par Jeanine Mabunda lorsqu’elle était encore présidente de l’Assemblée nationale, a fait long feu. La contestation fut telle, y compris dans la rue, que l’image déjà écornée de la Ceni en a été encore un peu plus ternie.

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Les débats qui se jouent en ce moment même à Kinshasa, où les princes des différentes Églises du pays, qui ont en effet la mission de procéder à la désignation du successeur de Corneille Nangaa, sont en conclave pour tenter de parvenir à un consensus, semblent tout aussi âpres.

Les confessions religieuses ne veulent pas remplacer un pro-Kabila par un pro-Tshisekedi

Les catholiques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et les protestants de l’Église du Christ au Congo (ECC), les deux principales forces au sein du collège des religieux, ont déjà fait savoir leur hostilité à une présidence de Denis Kadima. Candidat de l’Église kimbanguiste, soutenu par les Églises de réveil, ce dernier est réputé proche de Félix Tshisekedi. Les représentants des confessions religieuses ne veulent pas, en somme, remplacer un ancien pro-Kabila par un pro-Tshisekedi, même si Kadima ne cesse de nier sa proximité avec le chef de l’État.

En attendant la fumée blanche, les prélats affirment être l’objet de moult pressions visant à les influencer dans leur choix. Parviendront-ils à y résister ?

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