Jeux olympiques : quand une athlète blanche porte-drapeau du Sénégal fait le buzz
Jeanne Boutbien, Marie Branser, Sandrine Billiet… Faut-il s’émouvoir que des athlètes blancs représentent des pays d’Afrique noire aux JO de Tokyo ?
Fin du XXe siècle. Alors que la médaillée d’or française d’heptathlon et de saut en longueur, Eunice Barber, apparaît dans des talk-shows grand public, des animateurs se gaussent de son accent anglophone à couper au couteau. Dans un public encore privé de réseaux sociaux, les uns crient à l’artifice d’une nationalité présumée opportuniste et les autres au pillage de talents africains. La championne est née en Sierra Leone et n’a été naturalisée française qu’à 25 ans, à la veille des championnats du monde de 1999…
Au millénaire suivant, en est-on encore à jauger la légitimité d’un athlète à son accent ou à sa couleur de peau, comme le journal français d’extrême droite Minute qui titrait, au début des années 2000 : « Y a-t-il trop de Noirs dans l’équipe de France ? ». En plein Jeux olympiques de Tokyo 2020 (mais se tenant en 2021), il n’y a censément pas d’effectifs surnuméraires de Blancs dans les sélections de l’Afrique dite noire. Cela n’empêche pas certains de pratiquer d’ambiguës statistiques, pas seulement appliquées aux pays héritiers d’un certain apartheid.
« Racisme »
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