Poursuites à l’encontre de Yahya Jammeh : pourquoi Adama Barrow temporise
Le report, par le président gambien, de son entrevue avec la commission chargée d’enquêter sur les crimes de son prédécesseur, s’explique en partie par des calculs politiques, à cinq mois de la présidentielle.
![Yahya Jammeh, l’ancien homme fort de Banjul, et Adama Barrow, le président gambien. © Photomontage / Photos : AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/07/29/jammehbarrow.jpg)
Yahya Jammeh, l’ancien homme fort de Banjul, et Adama Barrow, le président gambien. © Photomontage / Photos : AP/SIPA
Le procureur Essa Faal avait trois mois après la clôture des travaux de la commission, le 28 mai 2021, pour rédiger le rapport des auditions et ses conclusions. Durant deux ans et demi, la commission Vérité, réconciliation et réparations (TRRC), a recueilli pas moins de 370 témoignages, qu’il lui faut désormais compiler. Selon nos informations, le procureur et ses équipes ont manqué de temps pour présenter un rapport complet au chef de l’État Adama Barrow.
Créée en décembre 2017, cette commission a pour objectif principal de faire la lumière sur les crimes commis entre 1994 et 2017 sous l’ère Jammeh. Elle ne peut pas engager elle-même de poursuites, mais est en mesure d’enquêter, de recommander des poursuites et des réparations. Ses auditions, retransmises en direct, ont débuté en janvier 2019.
Position compliquée
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