Maroc : dans la tourmente, Anas Sefrioui cherche une sortie de crise
Fragilisé par l’affaire EPC, le patron du géant marocain de l’immobilier Addoha, en difficulté financière, veut croire au rebond et défend ses positions africaines.
Les temps sont durs pour Addoha, le géant marocain de l’immobilier fondé par Anas Sefrioui. Depuis fin juin, il est éclaboussé par l’affaire EPC Maroc, la société qui a déposé plainte contre la Foncière Iskane, détenue par Addoha, et contre la direction du groupe, demandant réparation après la destruction de bureaux à Bouskoura (lire encadré ci-dessous).
Ce conflit, qui risque de se muer en long feuilleton judiciaire, vient fragiliser un groupe déjà en perte de vitesse depuis plusieurs années. Le temps des plus-values stratosphériques, liées à une valorisation multipliée par cinq quelques mois après son introduction en Bourse en 2006, est révolu.
Le cours de l’action Addoha est en chute libre, – 58 % depuis 2016 et – 70 % depuis 2018, s’échangeant en pièces jaunes sur le marché boursier. Et même après l’annonce de bonnes performances au premier trimestre 2021 (chiffre d’affaires en progression de 23 % et préventes en Afrique de l’Ouest en hausse de 42 %), l’action a du mal à se maintenir au-dessus de sa valeur nominale de 10 dirhams (0,9 euro).
« Addoha est loin d’être une bonne affaire, résume un acteur boursier au portefeuille aussi bien fourni qu’une Sicav. En outre, il faut rester vigilant à l’égard de la comptabilité des immobilières, qui inclut parfois les préventes dans le chiffre d’affaires », ajoute-il.
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