Niger – Hassoumi Massaoudou : « Ici, on ne remporte pas une présidentielle au premier tour ! »
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Niger, Hassoumi Massaoudou, explique à Jeune Afrique les priorités et aspirations du pays dans la sous-région comme au sein du G5 Sahel. Et se confie sur sa complicité avec le président Mohamed Bazoum.
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Tout juste de retour de l’aéroport après une tournée en Afrique de l’Ouest à la mi-juillet, Hassoumi Massaoudou reçoit Jeune Afrique dans sa villa située derrière l’ambassade de Chine et celle des États-Unis. Dans le salon où les ventilateurs tournent bruyamment, les réponses du ministre d’État sont concises, les explications régulièrement ponctuées d’un « vous comprenez ce que je veux dire », le ton parfois abrupt, mais invariablement clair et courtois.
Ancien ingénieur des mines, déjà cinq fois ministre (Communication, Intérieur, Défense, Finances, puis à la présidence), avant d’être nommé chef de la diplomatie au sein du gouvernement d’Ouhoumoudou Mahamadou en avril 2021, Hassoumi Massaoudou, 63 ans, connaît parfaitement les rouages de l’État. Proche de Mahamadou Issoufou, il est aussi ami de longue date de Mohamed Bazoum, avec lequel il a cofondé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), dont il est secrétaire général. Limogé en janvier 2019 du portefeuille des Finances pour avoir affiché son attachement au franc CFA et quelques divergences avec le PNDS et le président Issoufou dans le choix de son dauphin, Hassoumi Massaoudou a réintégré l’exécutif dès septembre 2019, en tant que ministre d’État à la présidence. Désormais à la tête des Affaires étrangères et de la Coopération, toujours ministre d’État et dans le tout premier cercle de Mohamed Bazoum, il reste l’homme des dossiers sensibles.
Jeune Afrique : Comment vous sentez-vous aujourd’hui au sein du PNDS et de l’exécutif, dont vous avez été écarté pendant quelques mois en 2019 ?
Hassoumi Massaoudou : Je me sens tout à fait à l’aise. Je n’ai jamais été écarté du parti, dont je suis resté le secrétaire général. Aux dernières élections, j’ai été candidat et élu député du PNDS. Je suis membre fondateur du parti et je n’ai jamais eu la tentation de le quitter. Ce parti m’est chevillé au corps. Il y a eu une période de malentendus. Mais, en démocratie, il y a toujours des débats dans les familles politiques. Tout cela relève maintenant du passé.
Que vous a dit le président Bazoum lors de votre nomination aux Affaires étrangères, en avril ?
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