Marc Parent
Prix d’excellence de la coopération internationale, l’homme d’affaires canadien est, depuis le mois de mai 2004, consul honoraire du Bénin au Québec.
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« J’ai déjà eu des prix, mais celui-là, c’est la consécration. » En avril 2004, Marc Parent a reçu « le Prix canadien d’excellence de la coopération internationale » pour son rôle dans la promotion de la coopération canadienne à l’étranger. Pourtant, Parent n’est ni diplomate ni membre d’ONG, mais homme d’affaires. Président de la branche internationale de Tecsult, une société canadienne d’ingénierie, il peut se targuer de représenter 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, dont 75 % réalisés en Afrique. À 58 ans, cet économiste de formation voyage à travers le continent depuis plus de trente ans. Fier de son expérience, il reconnaît « qu’on est parfois découragé » et que certaines régions sont très difficiles. « On ne travaille pas au Nigeria, par exemple, le climat n’est pas favorable. En Égypte, les Américains sont trop présents. Au Congo-Brazzaville, ce sont les Français. Mais dans les vingt-cinq pays où nous sommes présents, la réputation de corruption est très surfaite. On arrive très bien à contourner cette variable et à faire du bon travail en toute transparence. » À l’instar des deux gros dossiers apparemment opposés, mais qui lui semblent être deux piliers du développement, sur lesquels il planche en ce moment. D’un côté, l’amélioration des lignes de transport électriques, dont le meilleur exemple est le partenariat avec l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). Et de l’autre, les nouvelles technologies avec le projet Franconet Canada, élaboré par la coopération canadienne en 1999, doté d’un budget de 4,5 milliards de dollars canadiens et mis en oeuvre par Tecsult.
Marc Parent ne cesse de vanter les avantages de sa nationalité et de sa culture pour travailler sur le continent. « Nous n’avons pas de pré carré, et nous avons l’avantage d’être bilingues et de pouvoir travailler autant en Afrique anglophone que francophone. » Reste à persuader ses compatriotes de s’intéresser au continent. « C’est facile de faire des affaires aux États-Unis, mais il est temps de diversifier notre marché. Avec l’Afrique, on participe au développement, et on fait fructifier nos affaires. » Il est bien placé pour le savoir, puisque autre distinction il a été nommé consul honoraire du Bénin au Québec en mai 2004. « J’aime l’histoire de ce pays. C’est un pays à taille humaine qui a fait beaucoup de progrès dernièrement. C’est un grand honneur. » Grâce à l’Afrique, l’homme est comblé.
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