Plan Sénégal Émergent : Macky Sall rencontre les bailleurs de fonds à Paris

Le Groupe consultatif 2014 pour le Sénégal, une table ronde où les bailleurs sont sollicités pour mobiliser près de 3 000 milliards de F CFA (4,6 milliards d’euros environ) pour financer la relance de l’économie nationale, s’ouvre ce lundi 24 février à Paris, en présence du président Macky Sall.

Le président Macky Sall sera à la tête de la délégation sénégalaise présente à Paris pour cette conférence. © Camille Millerand/JA

Le président Macky Sall sera à la tête de la délégation sénégalaise présente à Paris pour cette conférence. © Camille Millerand/JA

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 24 février 2014 Lecture : 3 minutes.

Convaincre. Ce sera le maître mot des dirigeants sénégalais qui viennent à Paris rencontrer des bailleurs de fonds et des investisseurs internationaux au siège de la Banque mondiale ces 24 et 25 février. Objectif de ce Groupe consultatif : mobiliser près de 3 000 milliards de F CFA (4,6 milliards d’euros environ) pour financer la relance de l’économie nationale.

Cette conférence, le président Macky Sall – qui y est attendu – et ses équipes ont pris le temps de la préparer. Initialement prévue fin octobre 2013, elle a été repoussée de quatre mois afin d’affiner le Plan Sénégal émergent (PSE), élaboré par le cabinet international McKinsey, qui sera présenté à cette occasion.

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Plan Sénégal Émergent

L’enjeu est grand. Conçu sur la base de la Stratégie nationale de développement économique et social (le premier programme lancé par Macky Sall pour 2013-2017), le PSE doit permettre au Sénégal de réaliser une croissance économique d’au moins 7 % à l’horizon 2018, contre 4,6 % aujourd’hui. Il doit aussi l’aider à atteindre le statut de pays émergent en 2035.

Le PSE doit permettre au Sénégal de réaliser une croissance économique d’au moins 7 % à l’horizon 2018, contre 4,6 % aujourd’hui.

Pour les cinq premières années (2014-2018), l’exécution du PSE devrait demander environ 4 000 milliards de F CFA. C’est une partie de ce montant que Dakar compte réunir à Paris. Dans un premier temps en sollicitant des partenaires techniques et financiers (Banque mondiale, Union européenne, etc.) pour près de 1 900 milliards de F CFA. Des États-Unis à l’Europe en passant par les pays du Golfe et l’Asie (Macky Sall revient tout juste de Chine), les autorités sénégalaises ont mené une vaste opération de séduction ces derniers mois.

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Portera-t-elle ses fruits ? « Les premières indications [promesses] sont bonnes, et le Sénégal pourrait même récolter un montant supérieur à celui attendu », répond Philip English, économiste principal à la Banque mondiale pour le Sénégal, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Mauritanie. Dans un second temps, le pays fera appel aux investisseurs privés (nationaux et internationaux) pour une somme s’élevant à un peu plus de 1 110 milliards de F CFA.

Sept secteurs porteurs

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Alors qu’une nouvelle loi destinée à encourager les partenariats entre public et privé vient d’être adoptée, Amadou Bâ, le ministre de l’Économie et des Finances, assure que sept secteurs porteurs capables de devenir de « puissants leviers » de croissance ont été identifiés. Parmi eux, l’agriculture, l’habitat social et la construction, mais aussi les mines, ainsi que les technologies de l’information et de la communication (TIC).

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« Dans le tourisme et l’horticulture, des projets bien avancés peuvent intéresser les acteurs privés et être lancés très rapidement. Dans les infrastructures en revanche, un certain nombre demandent encore un peu d’analyse de faisabilité », résume l’économiste de la Banque mondiale.

Ressources internes

Dans ce dernier domaine, l’apport de l’État sera sans doute plus déterminant. Comme le martèle le ministre, le Sénégal ne compte pas uniquement sur ses partenaires traditionnels. L’ancien directeur général des impôts assure ainsi que le pays mise en premier lieu sur ses ressources internes.

« Pour les mobiliser, nous avons appliqué une stratégie spécifique et nous avons amélioré l’efficacité des dépenses publiques », explique-t-il. Le pays devrait ainsi participer à hauteur de 984 milliards de F CFA aux 4 000 milliards nécessaires pour le financement du PSE pendant les cinq premières années.

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