Africa n°1 de retour ?
Très mal en point, la radio Africa n°1 Libreville est devenue quasi inaudible en Afrique subsaharienne. Mais son actionnaire majoritaire pourrait venir la sauver.
Alors que le paysage télévisuel du continent est en pleine effervescence ces dernières années, la situation n’est guère brillante dans le domaine radiophonique. À l’exception des géants que sont RFI et la BBC, très peu de chaînes panafricaines se distinguent. Radio phare en Afrique subsaharienne dans les années 1980, Africa n° 1 est devenue inaudible. Placée en redressement judiciaire depuis plus de deux ans, elle n’émet plus qu’au Gabon.
Son avenir se jouera lors du conseil d’administration qui doit se réunir le mois prochain à Libreville. À l’issue de leur visite dans le pays fin décembre 2013, les représentants du Libyan Jamahiriya Broadcasting, détenteur de 52 % du capital de la station, ont accepté d’étudier avec l’État (35 %) et les actionnaires privés (13 %) la mise en oeuvre d’un plan de relance. Adopté en 2010, il avait été reporté sine die en raison de la crise libyenne. À très court terme, Africa n° 1 aurait besoin d’au moins 4 milliards de F CFA (environ 6 millions d’euros) pour apurer ses dettes et remettre en état ses émetteurs.
Multiplex
En attendant ce jour, l’adoption de la télévision numérique terrestre (TNT) par les pays africains dans quelques années pourrait changer la donne et ouvrir de nouvelles perspectives. Car la plupart des bouquets (« multiplex ») offriront, outre une dizaine de chaînes de télévision, la possibilité de créer des stations de radio accessibles à tous.
Précision
Africa N°1 Paris tient à signaler aux lecteurs de Jeune Afrique que le placement en redressement judiciaire évoqué dans son édition n° 2772 du 23 février au 1er mars 2014 ne concerne qu’Africa N°1 Libreville, les deux structures étant distinctes sur le plan juridique.
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