Dernière ligne droite
L’essentiel du programme est aujourd’hui achevé.
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L’échec retentissant de la première tentative de privatisation de la compagnie nationale d’électricité, la Sénélec, a conduit le gouvernement sénégalais à faire preuve d’une extrême prudence sur ce dossier. À tel point que, sept ans après le lancement du processus, on est revenu à la case départ : le gouvernement vient de proposer une nouvelle formule qui verrait la présence, dans le capital, à la fois des clients et du personnel de la Sénélec, aux côtés d’investisseurs et d’un opérateur.
Autre privatisation délicate, celle de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos), l’entreprise publique qui achète la production d’arachide aux agriculteurs, usine les graines et commercialise l’huile. La Sonacos est confrontée à de graves difficultés financières et structurelles, mais ne désespère pas de trouver repreneur. À l’issue d’un appel d’offres, un seul candidat reste actuellement en lice : le groupe Advens, dirigé par un Sénégalais d’origine libanaise, Abass Jaber, associé pour l’occasion à la Sodefitex, la société qui s’occupe de la filière cotonnière récemment privatisée et reprise par le groupe français Dagris. Mais en octobre, le gouvernement a annoncé que l’offre de 4 milliards de F CFA d’Advens était bien inférieure à la valeur estimée par les autorités, à savoir 16 milliards de F CFA. « Les négociations se poursuivent tout de même », a récemment précisé à l’Assemblée nationale le ministre de l’Économie et des Finances, Abdoulaye Diop.
Enfin, l’attribution des mines d’or de Sabodala, objet de nombreuses polémiques, est en cours. Ce site, précédemment exploité par la société sénégalaise Eeximcor Afrique, a été fermé sur décision judiciaire en 1998. Le gouvernement a décidé de confier son exploitation à une autre société. À la suite de l’appel d’offres, huit sociétés internationales étaient en lice : l’australienne Mineral Deposite, l’anglaise Cluff Mining, les canadiennes Placer Dome, Gotaway Gold et Oromin, l’américaine Newmont, la sud-africaine Randgold et la marocaine Managem. Mais l’État a estimé les offres trop basses et demandé aux sociétés de les revoir à la hausse.
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