JAL : bientôt la reprise en Tunisie

L’italien U-Power, contrôlé par un ancien dirigeant de JAL Group, va acquérir les actifs du fabricant tunisien de chaussures de sécurité, dont la production est arrêtée depuis des mois. 1600 salariés seraient repris.

JAL Group avait stoppé ses activités tunisiennes mi 2013. © Nicolas Fauque/ImagesdeTunisie

JAL Group avait stoppé ses activités tunisiennes mi 2013. © Nicolas Fauque/ImagesdeTunisie

Publié le 21 février 2014 Lecture : 2 minutes.

Le volet tunisien du dossier JAL group devrait être bouclé d’ici la fin du mois de février. Une ultime réunion entre le repreneur, les représentant des salariés et les autorités a débouché mardi 18 février à la fixation d’une deadline pour l’application d’un accord conclu en janvier dernier. A la clé, le redémarrage attendu des machines à l’arrêt depuis six mois, et la reprise d’une partie des effectifs : 1600 salariés sur 3100. Un épilogue mi figue-mi raisin mais qui a le mérite d’offrir une issue à un dossier brûlant qui empoisonne les autorités tunisiennes depuis mi 2013 et l’arrêt de la production, sans paiment des salaires ni des indemnités dus aux 400 salariés licenciés dans le cadre d’un plan de départ volontaire.

Le repreneur du fabricant tunisien de chaussures de sécurité est à la fois un spécialiste du secteur et un ancien dirigeant de JAL Group : l’italien Franco Uzzeni, PDG de U-Power. Il a déjà repris fin 2013 au fonds d’investissement italien Progressio SR la maison-mère italienne, JAL Group, ainsi que le site français, Jallatte.

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Facture sociale

Installé depuis la fin des années 90 dans la région de Bizerte, JAL Group avait fini par compter le plus fort de ses effectifs en Tunisie à la suite de délocalisations. Plus de 80% de la production était assurée au sud de la Méditerranée. « Nous avons racheté seulement les actifs net de la société, explique Héla Krimi Fares, responsable juridique de la société. On ne peut pas faire plus. » Younès Guesmi, secrétaire général du syndicat de base dresse un constat amer mais résigné : « On n’avait pas le choix, l’usine est fermée depuis de longs mois… » 

La nouvelle entité fonctionnera sous le régime juridique de la zone industrielle, et non en zone franche comme cela était le cas auparavant pour une partie des salariés, une décision qui avait occasionné un conflit social en 2013.

Jal, qui était leader européen sur le marché jusqu’à la cessation des activités, a perdu beaucoup de clients et de part de marché : « le rédémarrage de l’activité va demander beaucoup de travail », reconnaît Héla Krimi Farès. 

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Pour éviter l’explosion sociale, le ministère des Affaires sociales avait dû verser pendant plusieurs mois une indemnité aux salariés laissés sur le carreau. Une moyenne de 200 dinars par personne, soit une facture mensuelle de 800 000 dinars. 

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