Blanchiment : le procureur de Monaco ouvre une enquête dans l’affaire de la « lessiveuse africaine »

Le procureur de Monaco a décidé d’ouvrir, le mercredi 19 février, une information judiciaire contre X dans l’affaire dite de la « lessiveuse africaine ». En cause, un réseau au sein de la filière monégasque de la banque française BNP Paribas suspecté d’avoir blanchi des fonds en provenance de pays africains.

BNP Paribas à Monaco. DR

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Publié le 21 février 2014 Lecture : 1 minute.

Le procureur de Monaco a finalement décidé de s’intéresser à l’affaire dite de « la lessiveuse africaine ». Mercredi 19 février, Jean-Pierre Dréno a en effet annoncé ouvrir une information judiciaire contre X pour les chefs de blanchiment, complicité de blanchiment, recel de blanchiment et omissions de déclarations de soupçons. Il entend faire la lumière sur un vaste réseau de blanchiment d’argent en provenance de pays africains dans lequel serait impliquée la filière monégasque de la banque française BNP Paribas.

Cette filière, dénoncée par l’association Sherpa depuis mars 2013, aurait permis, selon Jean Merckaert, membre de Sherpa, de « sortir » plusieurs dizaines, voire une centaine, de millions d’euros d’Afrique, au début des années 2000.

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>> Lire ici le détail de la fraude, en trois phases

La fraude aurait touché au moins quatre pays africains, explique l’association Sherpa. Le tout avec l’assentiment au moins passif de BNP Genève, centre névralgique du groupe BNP Paribas, à en croire un document exhumé par le Huffington Post, fin juin 2013. Selon le rapport interne que Jeune Afrique a pu consulter, des milliers de chèques auraient été envoyés entre 2008 et 2011. La somme pourrait ainsi s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros.

« Des dizaines de milliers de chèques »

Si BNP Paribas ne confirme pas ce chiffre, la banque évoque, dans son document confidentiel, le cas d’un intermédiaire malgache qui aurait fait transiter 10,2 millions d’euros, entre 2008 et 2011, via 284 remises de chèques. Et, toujours selon le document, entre 2010 et la mi-2011, au moins 3 466 envois ont été enregistrés, avant que la banque ne mette fin au système, officiellement, « entre 2011 et 2012 ».

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Le rapport ne citant des chiffres précis que pour une courte période, on ne peut qu’estimer le nombre de chèques concernés sur les trois années, au moins, qu’a duré le système. Sherpa évoque des « dizaines de milliers de chèques ».

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Par Mathieu OLIVIER

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