Vos lettres ou courriels sélectionnés

Publié le 9 octobre 2006 Lecture : 4 minutes.

Admirable Khalihenna Ould Errachid !
– Impressionné, follement impressionné… Je l’étais en lisant le « Pleins Feux » consacré à Khalihenna Ould Errachid, président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas). J’avais déjà entendu parler de lui à travers divers articles de la presse marocaine, de ce Sahraoui pur souche, mais l’article publié dans le n° 2386 de Jeune Afrique m’a permis de porter un jugement plus que positif sur l’homme. D’abord en faveur de l’indépendance, il n’a cessé, par la suite, de combattre cette idée même en défendant le concept d’autonomie interne dans un cadre monarchique maghrébin. Non, Khalihenna Ould Errachid n’est nullement antialgérien. Bien au contraire ! En tant qu’Algérien et Maghrébin, je ne peux qu’admirer cet homme de bon sens. Oui, vraiment, Khalihenna Ould Errachid devrait entrer dans le panthéon des grands du Maghreb. Comme j’ai également pu le constater, il ne s’oppose pas à un certain Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). À quand la fin de ce conflit ? Nous le saurons le 30 octobre.
Lakhdar Boussaha, Soyaux, France

« Benoît XVI », débat de qualité
– Dans J.A. n° 2385, j’ai dévoré les articles consacrés aux fameux propos du pape Benoît XVI. Mais, hélas ! Mon appétit n’a pas été assouvi. J’aurais préféré que vous nous présentiez dans son intégralité le discours du pape en précisant son contexte. Cela nous permettrait d’avoir une idée beaucoup plus claire de ce qui a énervé nos frères musulmans. Malheureusement, vous vous êtes limités à quelques citations et, pis, vous vous êtes lancés dans le jeu de comparer Benoît XVI à son prédécesseur. Telle est l’impression que j’ai eue tout d’abord. Vous vous êtes rachetés aussitôt en nous présentant un débat entre les deux grands hommes du dialogue interreligieux. Je vous félicite d’avoir recueilli les commentaires de ces deux experts, grands partisans du dialogue islamo-chrétien : le père Michel Lelong et Mohamed Talbi. J’ai eu la chance de connaître ces deux grands personnages, non pas physiquement, mais au travers de leurs uvres et grâce à leurs articles publiés dans la revue Islamochristiana. Talbi m’a appris notamment à ne pas confondre l’islam-culture et l’islam-conviction. Mais, cette fois-ci, grande est la déception provoquée par ses propos. Si le père Lelong donne quelques pistes pour trouver une solution, en demandant de venir en aide au pape, ou que des musulmans avisés le rencontrent, il n’en est pas ainsi de l’honorable professeur Talbi, qui semble plutôt manifester son courroux à l’endroit du Saint-Père. Il en a le droit. Mais je le prierais de soumettre une solution pacifique. Même si sa proposition n’atteint pas son but aujourd’hui, dans l’avenir, les hommes avertis y auront recours. J’en reste convaincu.
Johnny Ntumba ipa, Osaka, Japon

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Indigènes : deux poids, deux mesures
– J’ai apprécié, comme beaucoup d’Africains et d’Indochinois, la décision de la France de revaloriser la pension des soldats des anciennes colonies. Il n’est jamais trop tard pour bien faire ? Si la France a enfin décidé de réparer une injustice, je souhaite pour ma part qu’elle le fasse en se référant à l’une des composantes de sa devise : ÉGALITÉ. Pourquoi deux poids, deux mesures ? Que la France améliore aussi les conditions de vie de ces combattants qui n’étaient ni militaires de carrière ni « bénéficiaires » du statut d’anciens combattants, mais qui se sont tout de même battus pendant de nombreuses années pour la métropole. Ils – du moins ceux qui sont encore de ce monde – vivent actuellement dans des conditions plus que difficiles dans nos villages. Que ces valeureux soldats puissent aussi vivre quelque temps de « bonheur » avant le repos éternel !
Dagnogo Bakary, Soubré, Côte d’Ivoire

Rencontres sur le Net tunisien
– J’ai été interpellé par l’article « Rencontres du troisième type » (J.A. n° 2385), étant moi-même membre d’un site de rencontres maghrébin. Je pense que les jeunes qui sont inscrits sur ce genre de sites éprouvent une grande solitude, c’est le nouveau mal de nos sociétés orientales. Et comme le dit si justement Georges Moustaki : « Pour avoir souvent dormi avec ma solitude, je m’en suis fait presque une amie. » C’est le cas pour beaucoup d’entre nous. Les médias parlent souvent de la solitude des personnes âgées, mais ils oublient notre solitude à nous les jeunes. J’irais même plus loin, en disant qu’il ne s’agit pas de solitude mais d’isolement – un isolement urbain qui se traduit par une forte angoisse. C’est pour cela que ces sites connaissent un tel succès. Une question : dans l’article, vous parlez d’un site de rencontres tunisien qui va voir le jour. Pourriez-vous préciser son nom et sa date de mise en service ?
Sahbi Benalicherif, Algérie

Réponse :
Le site de rencontres tunisien sera accessible sur le Net à la fin du mois d’octobre. Pour le moment, les responsables ne souhaitent pas divulguer son nom, car ils sont en négociation avec leurs principaux partenaires à ce sujet.

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