Ramadans au Maghreb

Du Maroc à la Tunisie et de la Mauritanie à l’Algérie, une même obligation religieuse. Mais des pratiques très diverses.

Publié le 9 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Le ramadan est le neuvième mois de l’année lunaire hégirienne, celui de la révélation du Coran. C’est également celui où plus d’un milliard d’êtres humains jeûnent pendant vingt-neuf ou trente jours, selon l’apparition du croissant lunaire. Quatre semaines durant lesquelles un habitant de la planète sur six bouleverse son alimentation habituelle, entre dans une douillette léthargie, ralentit son activité, écourte ses nuits et prolonge sa sieste
Le ramadan est-il une catastrophe économique ? Pas si sûr. Dans la mesure où il provoque une flambée consumériste, il est pain bénit pour les agriculteurs et les éleveurs, les industriels et les transporteurs. Les routes et les marchés sont surpeuplés, encombrés. Comme par magie, les disparités entre ville et campagne s’estompent lors de la rupture du jeûne : dix minutes de désert intégral ! Le regain de spiritualité qui accompagne le mois sacré accroît le taux de fréquentation des mosquées. Et le regain d’affairisme provoque une sensible, mais heureusement éphémère, inflation.
Le 1 427e ramadan de l’Histoire survient à un moment délicat pour la communauté musulmane, avec des conflits en Palestine, en Irak, en Afghanistan, au Soudan et en Somalie. Le reste du monde a de plus en plus tendance à confondre islam et terrorisme. Le dialogue des civilisations tourne au dialogue de sourds.
Comment ce mois est-il vécu au Maghreb ? De Rabat à Nouakchott et d’Alger à Tunis, c’est la même ferveur, mais avec des nuances, des ambiances différentes. Et aussi, ici et là, quelques innovations.

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