À quand le rebond ?

Publié le 9 octobre 2006 Lecture : 1 minute.

Dans la compétition généralisée qu’apporte la mondialisation, la France tarde à s’adapter face à ses concurrents. Ses exportations s’essoufflent. Elle finance par un endettement massif un déficit budgétaire chronique, un fort déséquilibre de la Sécurité sociale et du régime des retraites. Le système éducatif n’assure plus une formation convenable et nos universités ne tiennent plus une place de choix parmi les centres mondiaux de culture et de recherche. Un marché du travail rigide, qui protège ceux qui ont un emploi aux dépens de ceux qui en recherchent un, empêche le chômage structurel de diminuer, tandis que l’État finance les emplois aidés ; le traitement social du chômage restera longtemps encore nécessaire. La réduction de la durée du travail s’accorde mal avec le comportement de nos concurrents.

Enfin, on doit déplorer un individualisme qui se généralise, des corporatismes vigilants, un affaiblissement des valeurs qui font la force d’une société : le sens de la responsabilité individuelle et collective, la famille, le travail. Le psychanalyste Michel Schneider dénonce l’« État Maman » (Big Mother) : « Les dirigeants n’osent plus diriger, les citoyens infantilisés attendent tout de l’État. À un pouvoir exerçant son autorité sur des citoyens qui le respectent s’est substitué un État thérapeute flattant les individus qui le méprisent. » Ainsi la France est-elle atteinte d’une sorte de leucémie due à un modèle social qui ne convient plus à l’évolution du monde. Peut-on s’attendre à un proche rebond ? Je pense qu’il se produira lorsque les Français auront connu une baisse sensible de leur pouvoir d’achat et de leur niveau de vie et pris conscience du recul de la France en Europe et dans le monde.

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