Paris, capitale de l’auto

Publié le 9 octobre 2006 Lecture : 2 minutes.

Pour qui le visite, le Mondial de Paris est une épreuve de longue haleine. Malheur aux imprévoyants : seuls les plus malins profiteront de la fête. Surtout, n’y allez pas en voiture. Vous tourneriez des heures à chercher une place qui n’existe pas. De quoi vous décourager de l’automobile. Ce qui n’était pas le but recherché quand vous avez décidé de visiter le Mondial.
Un conseil : choisissez bien vos vêtements. Ne faites pas comme ces innocents qui partent à l’assaut du Mondial en chaussures serrées ou talons hauts, veste jetée sur l’épaule. Vous les recroiserez quelques heures plus tard, hagards, vaincus. Car, pour un visiteur, le Mondial de Paris est une épreuve physique, qui s’apparente à un semi-marathon couru sous la chaleur, avec des vagues de participants qui se croisent et s’entrechoquent plutôt que de déferler dans le même sens. Donc, chaussures souples, vêtements amples. Pas de veste : à quoi bon verser quelques euros supplémentaires pour la laisser au vestiaire, et perdre une heure le soir à faire la queue pour la récupérer ? En revanche, un blouson léger est recommandé : pour garder à portée de main le stylo et le carnet qui vous permettront de prendre des notes, détail qui, aux yeux des hôtesses, sépare le curieux de l’acheteur potentiel. N’oubliez pas d’emporter un sac à dos. Il sera vide au départ. Et plein au retour des kilos de documentation dont les susdites hôtesses vous auront chargé après avoir remarqué votre carnet. Un semi-marathon n’est pas une partie de plaisir. Un sac à dos vous épargnera le handicap de le disputer bras remplis.
Devant l’immensité, il faut être raisonnable. Le Mondial de Paris compte dix halls d’exposition, répartis sur 2 km2. Il y a même une piste de démonstration destinée aux 4×4. Dans les trois halls consacrés aux voitures particulières, 70 constructeurs exposent plus de 1 000 modèles. Bref, une journée n’y suffit pas. Surtout si vous venez le week-end, comme tout le monde. Les jours d’affluence, il n’est qu’une technique qui vaille : l’itinéraire bis. La foule, grégaire, commence par le hall 1, situé près de l’entrée, et progresse ensuite vers les halls 3 et 4. Faites l’inverse : entrez dès l’ouverture des portes, à 10 heures, et débutez par le hall 4. Il sera désert, au moins une heure ou deux.

En 1998, le Mondial avait connu son « samedi noir » : 200 000 visiteurs, au point de refuser toute entrée à partir de la mi-journée de peur que la fête ne tourne à l’émeute. Depuis, les couloirs qui séparent les stands ont été élargis, pour fluidifier le trafic. Mais le week-end, n’escomptez pas dépasser une moyenne horaire de 2 km/h. Dès lors, un travail préparatoire s’impose : sélectionner les modèles qui vous intéressent vraiment, les nouveautés. Ensuite, en fin de journée, quand vous aurez biffé tous les véhicules qui figuraient sur votre liste, si vos pieds le permettent encore, vous pourrez vous offrir ce luxe inouï, cette récompense : flâner au sein du Mondial. Puis, vous quitterez les lieux, fourbu, mais fier de l’exploit accompli. Car le salon automobile de Paris est le plus couru de la planète : 1,5 million de visiteurs en 2004. Plus que Tokyo (1,4 million), Francfort (900 000) ou Genève (800 000). Ce record, le Mondial espère le battre cette année. Avec vous. Alors, le 15 octobre au soir, vous serez peut-être recordman du monde. Ce qui, avouez-le, arrive rarement dans une vie.

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