Centrafrique : l’opposant Karim Meckassoua peut-il être destitué ?

Réélu député dans le troisième arrondissement de Bangui, Abdou Karim Meckassoua est menacé de destitution depuis juillet. Accusé d’être l’un des instigateurs de la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), l’opposant pourrait voir son immunité parlementaire levée.

L’ancien président de l’Assemblée centrafricaine, Abdoul Karim Meckassoua, en juillet 2017, à Paris. © Vincent Fournier/JA

L’ancien président de l’Assemblée centrafricaine, Abdoul Karim Meckassoua, en juillet 2017, à Paris. © Vincent Fournier/JA

Publié le 9 août 2021 Lecture : 3 minutes.

À son domicile du quartier Pk5 de Bangui, en cette matinée du 23 juillet, Karim Meckassoua reçoit une dizaine de personnes. En majorité, ce sont des « électeurs qui viennent manifester leur soutien », selon l’équipe de communication de l’opposant. Tout sourire, vêtu d’un boubou bleu, l’opposant parle avec chacun d’entre eux, avec de grands gestes de la main. Mais ce décor festif ne parvient pas à cacher l’inquiétude ambiante : la veille, l’ancien président de l’Assemblée nationale, réélu député en début d’année, a reçu une notification de la Cour constitutionnelle lui signifiant une requête de son ancien challenger aux législatives et réclamant sa destitution.

Ibrahim Algoni, candidat du Mouvement coeurs unis (MCU, au pouvoir) estime en effet que Karim Meckassoua devrait être dépossédé de son siège de député en raison des accusations dont il fait l’objet et de la procédure judiciaire qui le vise pour complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État. L’opposant est en effet soupçonné depuis janvier 2021 par la justice centrafricaine d’avoir participé à la création de la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

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