Centrafrique : les dessous de la destitution de l’opposant Karim Meckassoua

Soupçonné d’avoir participé à la création de la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement, Karim Meckassoua a été destitué mardi 10 août par la Cour constitutionnelle, qui a officialisé la décision ce 12 août. L’ancien président de l’Assemblée nationale espérait pourtant jusqu’au dernier moment inverser la tendance. Jeune Afrique raconte les dessous de l’affaire.

Karim Meckassoua à Paris, en juillet 2017 © Vincent Fournier/JA

Karim Meckassoua à Paris, en juillet 2017 © Vincent Fournier/JA

Publié le 12 août 2021 Lecture : 3 minutes.

Réélu député dans le troisième arrondissement de Bangui mais accusé d’être l’un des instigateurs de la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Karim Meckassoua était menacé de destitution depuis que son ancien adversaire du Mouvement cœurs unis (MCU, au pouvoir) Ibrahim Alhissen Algoni avait déposé une requête devant la Cour constitutionnelle en juillet. C’est désormais chose faite.

Le 10 août, la Cour constitutionnelle a prononcé sa destitution, qu’elle a rendue publique ce 12 août. Selon nos sources, cette décision a été prise à la suite d’un vote favorable de quatre juges, sur cinq présents lors de la délibération finale. La Cour devait être constitué de neuf juges, mais l’un d’entre eux est décédé et n’a pas été remplacé, tandis que la présidente Danièle Darlan était absente et que deux autres membres n’ont pas assisté à la totalité des débats.

Recours « irrecevable », cour « incompétente »

L’ancien président de l’Assemblée nationale, défendu par l’avocate Arlette Sombo Dibele, a pourtant espéré jusqu’au bout éviter une sanction qu’il considère comme politique et non fondée. Dans un mémoire en défense de neuf pages, transmis à la Cour constitutionnelle le 31 juillet dernier et dont Jeune Afrique a pris connaissance, Meckassoua et ses conseils rejetaient ainsi point par point les accusations d’Ibrahim Alhissen Algoni.

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