Des réussites « Made in Burundi » : Rossalyn Kamariza, businesswoman touche-à-tout (1/3)

Tech, médias, show-business… Cette trentenaire hyperactive défend résolument une image « positive » du Burundi. Portrait.

Rossalynn Kamariza, fondatrice du groupe Ingo et rédactrice en chef d’IngoMag.

Rossalynn Kamariza, fondatrice du groupe Ingo et rédactrice en chef d’IngoMag.

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Publié le 12 août 2021 Lecture : 1 minute.

Le président burundais Évariste Ndayishimiye à Gitega, en juin 2020. © AP Photo/Berthier Mugiraneza
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Burundi : Évariste Ndayishimiye, le pari de l’ouverture

Un an après l’accession d’Évariste Ndayishimiye à la tête du pays, le Burundi commence à changer et tente de revenir sur le devant de la scène. Un retour étape par étape, entre pragmatisme et opportunisme.

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Depuis une dizaine d’années, Rossalynn Kamariza est incontournable dans le paysage médiatique du Burundi. À 37 ans, elle est à la tête de l’entreprise multisectorielle Ingo (« Venez voir », en kirundi). Cette rédactrice en chef a délibérément choisi de se concentrer sur les aspects « positifs » de son pays, où il y a tant de choses à contempler.

Un parti pris qui a permis à IngoMag, trimestriel lancé en décembre 2017, de vite trouver son lectorat tant auprès des Burundais de l’intérieur que de l’extérieur, plus vraiment habitués à lire de telles informations sur leur pays en crise. Tiré à 3 000 exemplaires, ce beau magazine sur papier glacé est distribué gratuitement dans les ministères, les administrations et les ambassades du Burundi. « Nous avons déjà été présents dans plus de 60 pays », précise Rossalynn Kamariza, qui finance sa publication en organisant des Fashion shows et des concerts, et grâce à la publicité.

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Passée par les secteurs du marketing et de la communication au début de sa carrière, elle a au fur et à mesure étoffé ses activités, ajoutant au magazine, les réseaux sociaux, la communication et les panneaux publicitaires, en attendant la création d’une chaîne de télévision, pour laquelle elle vient juste de recevoir l’agrément.

Avec sa filiale Ingotech, elle a lancé son groupe dans les secteurs de la tech et de la santé, même si cette dernière activité est en sommeil avec la pandémie. Elle prévoit également de démarrer très vite sa propre compagnie de « tuk-tuks » (triporteurs motorisé). Aux 25 salariés du groupe s’ajoutent plus de 700 intérimaires, dont la plupart sont des femmes. « Leur rendre toute leur place dans la société », c’est l’autre combat de Rossalynn Kamariza. Même s’il faut pour cela bousculer les mentalités. Chez Ingo, les femmes écrivent des articles, dirigent des équipes, mais collent aussi des affiches 4 x 3 en ville et, bientôt… elles tiendront le guidon des taxis tricycles.

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