Réactions contrastées

Publié le 10 août 2004 Lecture : 1 minute.

Les usages diplomatiques interdisent de commenter officiellement un changement à la tête de l’état-major d’une armée étrangère. Pourtant, de Rabat à Paris en passant par Washington et Moscou, le départ de Mohamed Lamari suscite des réactions contrastées.
Au Maroc, où il passe pour l’un des faucons de l’armée algérienne, on a toujours déploré sa position très favorable au Polisario sur la question du Sahara occidental. Il est donc douteux que sa démission provoque la consternation.
Selon toute apparence, il ne sera pas davantage regretté à Paris. Le général n’avait jamais pardonné à la France mitterrandienne son hostilité à l’interruption du processus électoral, en janvier 1992, dont il fut le principal artisan. Sa méfiance à l’égard de l’ancienne puissance coloniale était une sorte de réaction a contrario, comme s’il voulait faire oublier son passage dans l’armée française, avant l’indépendance. « Je n’ai de leçons de patriotisme à recevoir de personne », disait-il à qui voulait l’entendre. Le général ne s’est jamais rendu en visite officielle dans l’Hexagone.
En revanche, Russes et Américains peuvent déplorer sa démission. Les premiers pour des raisons commerciales : Lamari a toujours beaucoup apprécié leurs armements. Les seconds en raison de sa disponibilité et de son efficacité dans la lutte antiterroriste.

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