« Oncle Salah » à la barre
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Mohamed Lamari est remplacé à la tête de l’état-major par le général-major Salah Ahmed el-Gaïd, commandant des forces terrestres depuis 1993 – et donc son adjoint de fait. « Ammi Salah » (oncle Salah), comme on le surnomme, est souvent présenté comme l’un des derniers « dinosaures » de l’armée algérienne. Aujourd’hui septuagénaire, il fut en effet le camarade de promotion des Abdallah Belhouchet, Mohamed Attaïliya et Ahmed Bencherif, tous anciens membres du Conseil de la révolution, qui, en 1965, renversa Ahmed Ben Bella.
Physiquement, el-Gaïd ressemble un peu à Lamari, mais la comparaison s’arrête là. Le nouveau numéro un est en effet un proche de Bouteflika, qu’il connaît depuis des décennies. Effacé et peu disert, il n’a guère, a priori, le profil de l’emploi. Dans les mois à venir, l’armée devra faire face à des échéances capitales : modernisation de l’institution, fin de la conscription et mise en place d’une concertation permanente avec l’Otan. A-t-il les moyens de mener à bien cette tâche ? Certains ne cachent pas leur scepticisme.
Selon la presse locale, Bouteflika n’a fait que respecter l’usage qui fait du commandant des forces terrestres le successeur « naturel » du chef d’état-major. Reste à savoir si Salah el-Gaïd restera en poste jusqu’à la fin du second mandat présidentiel. S’il parviendra à être autre chose qu’un chef d’état-major intérimaire.
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