Incendies en Algérie : voyage au bout de l’enfer
Les gigantesques feux qui ont embrasé la région montagneuse de Kabylie ont laissé des villages en ruines, des forêts et des champs en cendres et de nombreuses familles endeuillées. Reportage dans la fournaise.
Un paysage de guerre après la bataille. Cendres et désolation à perte de vue. Partout où l’œil se pose, il n’y a plus que ruines encore fumantes, maisons noircies, arbres calcinés et carcasses de voitures au milieu de cendres que le sirocco soulève en tourbillons. Sur la route qui mène de la ville d’Azazga à la petite commune montagneuse d’Illoula Oumalou, à Tizi Ouzou, il est midi en ce 11 août caniculaire.
Considéré comme l’un des plus beaux de Kabylie, le village de Sahel a quitté son écrin de verdure pour un linceul de cendres
Agrippé à un flanc de montagne abrupt, le petit village d’Igreb s’apprête à enterrer ses morts. Cinq tombes alignées les unes à côté des autres. Abdenour, Hamidouche, Hocine, Boudjemaa et Hakim sont tombés côte à côte en essayant de défendre leur village contre les flammes. « Nous avions mis sur pied un comité de vigilance mais le feu qui est arrivé sur nous dans l’après-midi de mardi nous a surpris, raconte Djamel Hamouma, membre du comité de village d’Igber. Il était dans le village d’en face et il n’a mis que 20 minutes pour fondre sur nous. Il n’y avait pas de pompiers, seulement nos hommes avec très peu moyens. Nous avons été obligés de fuir. »
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