RDC – Moïse Katumbi : « Des élections en 2023, ce n’est pas une option, mais une obligation »

Officiellement, il est membre de la majorité, mais l’ancien gouverneur du Katanga est soupçonné de nourrir des ambitions présidentielles. Sera-t-il candidat ? Quelles sont ses relations avec Félix Tshisekedi et Joseph Kabila ? Moïse Katumbi s’est confié à « Jeune Afrique » lors d’une interview exclusive.

Moïse Katumbi à Lubumbashi, le 15 août 2021. © JA

Moïse Katumbi à Lubumbashi, le 15 août 2021. © JA

Publié le 20 août 2021 Lecture : 9 minutes.

C’est un peu le musée personnel de Moïse Katumbi. Nichée sur les rives de la Luapula, non loin du lac Moero qui sépare le Haut-Katanga de la Zambie voisine, la localité de Kashobwe abrite toujours le bâtiment du premier magasin tenu par son père, Nissim Soriano. Juif originaire de l’île de Rhodes, ce dernier avait émigré dans les années 1930, fuyant une Europe sur le point de basculer dans la guerre. Presque un siècle plus tard, la maison familiale s’y trouve toujours et une multitude de souvenirs y sont entreposés, comme cette épave de camion, le tout premier que l’homme d’affaires devenu acteur politique a acquis.

Pour l’ancien gouverneur du Katanga, désormais à la tête d’Ensemble pour la République, Kashobwe est un lieu propice à la réflexion. C’est ici, à 2 000 km de Kinshasa et à 300 km de Lubumbashi, que le chairman, comme l’appellent ses partisans, nous a donné rendez-vous en ce milieu de mois d’août.

C’est la première fois depuis que son parti a rejoint l’Union sacrée et fait son entrée au gouvernement que l’ancien opposant, revenu d’exil il y a deux ans, se prête au jeu de l’interview. Il se sait scruté de toutes parts et a longuement pesé le pour et le contre. Les coups, il ne l’ignore pas, pourraient aussi venir de cette vaste majorité hétéroclite traversée, depuis sa création, par des vents contraires.

La RDC est un pays à terre, où tout est à refaire

Du débat autour de la loi Tshiani aux pénibles négociations sur la commission électorale, en passant par ses relations avec le président Tshisekedi et ses propres ambitions pour 2023, Moïse Katumbi a néanmoins accepté de répondre à nos questions.

Jeune Afrique : Plus de cent jours après l’investiture du gouvernement de Sama Lukonde Kyenge, l’Union sacrée va-t-elle dans la bonne direction ?

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