Sus au chikungunya

Publié le 9 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Des chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS ont fait un pas dans la compréhension de la maladie due au virus chikungunya (maladie de « l’homme courbé »), qui sévit actuellement en Inde et au Gabon, en identifiant pour la première fois des cellules cibles du virus. Le virus Chikungunya, découvert en Tanzanie en 1952, et la maladie qu’il provoque ont été jusqu’ici très peu étudiés. L’épidémie qui a sévi dans des îles de l’océan Indien en 2005-2006 (270 000 cas) avait conduit à la mobilisation d’une douzaine d’équipes de l’Institut Pasteur. Le chikungunya a depuis provoqué une vaste épidémie en Inde, faisant entre 1,4 et 6,5 millions de cas entre 2005 et 2007, et touche actuellement le Gabon, où quelque 11 500 cas ont été répertoriés depuis mi-avril 2007. Grâce à des outils permettant de visualiser et de quantifier le virus, les chercheurs ont pu démontrer in vitro que celui-ci ne se multipliait pas dans les cellules sanguines circulantes (lymphocytes, monocytes), mais qu’il se répliquait dans les macrophages (cellules phagocytaires d’origine sanguine et localisées dans les tissus). Il infecte également la plupart des cellules dites « adhérentes » : cellules endothéliales, épithéliales, fibroblastes Les chercheurs veulent maintenant identifier les voies d’entrée du virus dans ces types cellulaires, et aussi mieux comprendre les interactions du virus avec le système immunitaire. Ils pourraient d’ores et déjà tester des médicaments en culture cellulaire, en vue de sélectionner ceux qui inhibent l’infection des cellules cibles.

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