Tony Elumelu : « La libre circulation des biens est le cœur du problème »
Le milliardaire et philanthrope nigérian, à la tête de Heirs Holdings et de United Bank for Africa, estime que le commerce intra-africain va changer le visage de l’économie du continent.
Les ambitions dans le secteur énergétique de l’entrepreneur nigérian Tony Elemelu prennent forme : le champ pétrolifère Oil Mining Lease (OML 17), racheté en janvier 2021 par le milliardaire, est désormais connecté à sa centrale électrique d’Afam, dans l’État de Rivers, d’une capacité de 966 MW, dont il a pris le contrôle en novembre 2020.
Redressement économique
« La prochaine étape sera le raccordement à OML 17 de ma cuisine à gaz personnelle », s’amuse Tony Elumelu, interrogé par The Africa Report/Jeune Afrique. L’ajout de la centrale d’Afam aux actifs de Heirs Holdings, la société d’investissement du philanthrope, a permis d’accroître la puissance du parc électrique qu’il contrôle à 1 936 MW, en tenant compte de la centrale d’Ughelli, dans l’État du Delta.
Le redressement économique du Nigeria a également profité au groupe, qui couvre aujourd’hui presque tous les secteurs de l’économie du pays. Le taux d’occupation du Hilton Abuja, propriété d’Heirs Holdings, « était tombé » à 20 % pendant la pandémie et est remonté à 60-70 % plus récemment », se réjouit Tony Elumelu. À cela s’ajoute, selon les chiffres du premier trimestre, la hausse de plus de 24 % des bénéfices pour le groupe de l’United Bank for Africa (UBA), présente dans 20 pays africains.
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