Nouakchott renoue avec Washington
Les partenariats entre les deux pays reprennent progressivement.
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Deux mois après la prise de fonctions de son nouveau président, la Mauritanie revient en grâce à Washington. Le 30 juin, le président George W. Bush, qui avait ordonné le gel de nombreux programmes de coopération avec Nouakchott au lendemain du coup d’État d’août 2005 contre l’ancien président Maaouiya Ould Taya, vient de replacer la Mauritanie sur la liste des « pays éligible(s) et bénéficiaire(s) » de la loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique (Agoa). À vocation commerciale, le texte va notamment permettre aux produits mauritaniens de pénétrer à nouveau sur le territoire américain sans faire l’objet de taxe douanière.
Mais l’initiative vient surtout confirmer le réchauffement diplomatique entre les deux pays depuis la fin de la période de transition assurée par le Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD). Le 19 avril déjà, à Nouakchott, John Negroponte, le numéro deux du département d’État américain, avait fait part à Sidi Ould Cheikh Abdallahi, investi depuis quelques heures seulement, de la volonté de son administration d’oublier la « brouille » née du renversement d’Ould Taya par l’armée. Un mois plus tard, les deux vice-amiraux américains, John Stufflebeem et D. Brian Peterman, respectivement commandant adjoint des forces marines en Europe et commandant de la région Atlantique au sein de la garde côtière, avaient, eux, effectué une visite de travail à Nouakchott. Le voyage aurait contribué à la mise en place d’un « partenariat durable », si l’on en croit Stufflebeem.
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