Mosquée controversée

Publié le 9 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Cologne, son carnaval, son eau parfumée, sa cathédrale et bientôt sa mosquée. En 2009, la quatrième ville d’Allemagne devrait voir l’inauguration de l’un des plus grands temples du culte musulman d’Europe, d’une capacité d’accueil de deux mille personnes. Pour l’Union turque islamique des affaires théologiques (Ditib), la construction de cet édifice, estimée à 14,5 millions d’euros, entièrement financée par des dons, favorisera l’intégration des 120 000 musulmans de la ville « souvent regardés comme des étrangers » et contraints de prier dans de caves ou d’anciens entrepôts. La Ditib espère obtenir rapidement le permis de construire pour pouvoir donner le premier coup de pioche à la fin de 2007.

Mais à Cologne, la plus grande agglomération de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, une région à majorité catholique, le projet d’une mosquée, avec ses deux minarets de 51 mètres de haut et sa coupole mi-pierre, mi-verre, ne fait pas l’unanimité. Pour Joerg Uckermann, député de la CDU (l’Union chrétienne-démocrate, parti de la chancelière Angela Merkel), ce lieu de culte ne fera qu’exacerber les divisions entre les communautés. « Nous ne voulons pas d’un ghetto turc », argue l’élu, qui craint l’émergence d’un nouveau Londonistan, ces réseaux de djihadistes ayant pignon sur rue dans la capitale anglaise. Tandis que le parti d’extrême droite, Pro Cologne, qui détient 5 des 90 sièges du conseil municipal, a déjà récolté 23 000 signatures contre le projet. De son côté, la Ditib s’efforce de rassurer la population et les élus. Les plans de la future mosquée prévoient en effet l’installation de plusieurs vitres en verre afin que l’on puisse voir ce qui se passe à l’intérieur. C’est ce qui s’appelle jouer la transparence.

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