Hannibal, Georges, François et les autres

Publié le 9 juillet 2007 Lecture : 2 minutes.

Dans la rubrique faits divers, Hannibal Kadhafi, fils du « Guide » libyen, figure souvent en bonne place. En août 2001, à Rome, au sortir d’une discothèque, après une soirée arrosée plus que de raison, il tombe sur des carabiniers très sourcilleux. Le contrôle de police se transforme vite en bataille rangée entre le jeune Libyen, ses gardes du corps et les policiers. Même scénario, quelques années plus tard, à Paris, sur l’avenue des Champs-Élysées, où Hannibal, au volant d’une Porsche, est arrêté pour excès de vitesse. L’interpellation dégénère en bagarre. En février 2005, toujours à Paris, il est poursuivi pour violence contre son amie enceinte et port d’arme sans permis, et écope de quatre mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende.
Georges Bokassa, fils aîné de l’ex-empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa, soupçonné d’être le cerveau d’une bande spécialisée dans le vol et la falsification de chèques, est interpellé le 2 avril 1996. Le butin s’élève à 77 chèques ayant rapporté quelque 88 000 FF (plus de 12 000 euros). Il sera condamné par défaut, en 1998, à trois ans de prison ferme pour recel de vol, faux et usage de chèques volés. Son casier judiciaire était déjà chargé : quatre mois de prison pour usage de faux documents administratifs ; six mois de prison pour abandon de famille et non-paiement de pension alimentaire. En avril 2000, Georges est condamné à un an de prison pour avoir falsifié un ordre de virement de 342 600 FF (52 225 euros) destiné à un complice.
Jean-Yves Bokassa, frère de Georges, connaîtra les mêmes déboires. En novembre 1997, il est écroué à titre préventif, à Paris, pour son appartenance présumée à un gang spécialisé dans le braquage de bijouteries. En mars 2006, les policiers trouvent en sa possession 9 grammes de cocaïne. Une peine de dix mois de prison ferme est requise contre lui.
François Bozizé, fils de l’actuel président centrafricain, dont il porte le même prénom, est fiché pour vols aggravés, vol avec violence et usurpation du nom d’un tiers. En 2005, il est poursuivi par le tribunal correctionnel de Melun (banlieue parisienne) pour escroquerie bancaire et tentative d’escroquerie. Selon l’accusation, le jeune Bozizé avait trouvé dans un train un portefeuille contenant des papiers d’identité et une carte bancaire. Au lieu de chercher à rendre le portefeuille à son propriétaire, le jeune homme en profite pour effectuer des retraits d’argent. Pris la main dans le sac, il sera condamné, en février 2006, à quatre mois de prison ferme et 3 000 euros de dommages et intérêts.
À cette liste s’ajoute le nom de Nyimpine Chissano, fils de l’ancien président du Mozambique, poursuivi par la justice de son pays pour son rôle présumé dans l’assassinat, en 2000, du journaliste Carlos Cardoso. Celui-ci enquêtait sur un détournement de 14 millions de dollars auquel Nyimpine Chissano, homme d’affaires par ailleurs, aurait été mêlé. Quant à Teodorino Nguema Obiang, fils du président équatoguinéen Teodoro Obiang Nguema et membre du gouvernement, ses deux villas, situées dans les quartiers huppés du Cap (Afrique du Sud), ont été saisies en 2006, suite à la plainte d’un entrepreneur sud-africain, George Ehlers, qui réclame 7 millions de dollars de factures impayées à Malabo. La valeur des villas saisies est estimée à 9 millions de dollars.

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