Essid, un « animal politique »

Publié le 9 juillet 2007 Lecture : 1 minute.

Nombre de ses pairs ont beau le haïr et combattre avec la plus grande vigueur ses opinions politiques radicales, tous reconnaissent pourtant que Béchir Essid force le respect. Le secret du personnage ? Une habileté politique exceptionnelle. Pour se faire élire bâtonnier, Essid n’a négligé personne. Sur les 5 000 membres de l’Ordre des avocats tunisiens, rares sont ceux qui n’ont pas eu droit à sa visite. Même ses plus virulents opposants l’ont vu frapper à leur porte. Par la suite, une fois élu, il s’est appliqué à tenir un discours rassurant, alors même que ses adversaires prévoyaient une poussée de fièvre radicale.
Essid, 65 ans, petit homme frêle au visage austère, est toujours sur le qui-vive. Brillant orateur, il a commencé sa carrière comme juge, avant de se tourner vers l’action associative. Après avoir cofondé et dirigé pendant deux mandats consécutifs l’association des jeunes magistrats, il intègre le Conseil supérieur de la magistrature, mais doit rapidement abandonner ses fonctions, incompatibles avec son engagement politique. Essid passe alors au barreau. Mais son activisme dans le mouvement des nationalistes nassériens – non autorisé – le conduit en prison. Il y passera sept ans au total, en 1984 d’abord, puis, en 1989. Parallèlement, l’homme milite aussi au sein de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) et d’Amnesty International, et devient l’un des principaux ténors de l’Union des avocats arabes.

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