Wade-Diouf : la polémique continue
Après avoir demandé, en mai, la suppression de la FAO, le Sénégalais Abdoulaye Wade a de nouveau accusé l’organisation d’utiliser les ressources allouées au développement pour financer son administration. « Nous avons besoin d’une seule structure pour gérer les questions agricoles. Nous demandons que le siège de cette institution soit transféré en Afrique », a-t-il indiqué. La proposition a paru séduire nombre de pays africains, même s’ils se sont gardés de soutenir officiellement le projet, sans doute pour ne pas heurter Jacques Diouf, le patron de la FAO. Celui-ci a, trois jours durant, beaucoup consulté et reçu la plupart des délégations africaines. Le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Marocain Abbas El Fassi et la délégation tanzanienne, entre autres, lui ont apporté leur soutien. Mais Diouf s’est également entretenu de politique intérieure avec les journalistes sénégalais présents à Rome. « Les États membres peuvent exprimer librement leur opinion lors des réunions de l’organisation, a-t-il indiqué. Je n’ai aucun commentaire à faire à ce sujet. En revanche, il est de mon devoir de répondre lorsqu’on attaque la FAO de l’extérieur, quel que soit la position ou le rang de cette personne. »
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