Un « ticket » de rêve ?

Publié le 9 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Pour Barack Obama, le cas Hillary Clinton constitue le premier test de sa capacité à diriger le pays. Quelle attitude doit-il adopter à l’égard de sa rivale déçue – et de ses partisans ? Cette dernière souhaite apparemment figurer sur le « ticket » démocrate pour la présidentielle du mois de novembre. En numéro deux, pour l’instant, mais sait-on jamais. Des pétitions circulent, Obama est invité à se montrer magnanime. Nul doute qu’il en soit capable. Dans le discours qu’il a prononcé après la dernière primaire, il s’est montré habilement généreux à l’égard de Clinton. Pour battre John McCain, il sait qu’il a besoin de son soutien. De nombreux démocrates appellent donc une alliance de leurs vÂux.
On peut les comprendre, mais ce serait une erreur. Certes, l’arithmétique électorale paraît plaider en ce sens : les partisans de Clinton se rallieraient plus volontiers au vainqueur si elle était la candidate à la vice-présidence. Mais l’argument clé d’Obama – à savoir qu’il incarne le changement – s’en trouverait dangereusement affaibli. Et puis, rien de tel que le nom de Clinton pour faire fuir les électeurs républicainsÂ
Le problème est que Clinton semble psychologiquement incapable de se contenter du rôle de numéro deux. Avant comme après l’élection. Il aurait été difficile à Obama de lui refuser une place sur le ticket si elle avait sportivement reconnu sa défaite et prononcé un discours d’union. Au lieu de quoi, elle a affirmé qu’elle était le vainqueur moral et le meilleur candidat. Dans ces conditions, si Obama en fait sa colistière, il passera pour un faible. S’il ne le fait pas, il décevra les partisans de sa rivale. Des deux maux, le second est sans doute le moindre.

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