Algérie-Maroc : Ramtane Lamamra, pompier ou pyromane ? par François Soudan

Décryptage du communiqué par lequel le ministre algérien des Affaires étrangères a annoncé, le 24 août, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc.

Le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra lors d’une conférence de presse, le 24 août 2021, à Alger. © Abdelaziz Boumzar/Reuters

Le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra lors d’une conférence de presse, le 24 août 2021, à Alger. © Abdelaziz Boumzar/Reuters

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 26 août 2021 Lecture : 5 minutes.

La première phrase de la déclaration officielle N° 12/105, par laquelle le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a annoncé, le 24 août, la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, mérite d’être citée in extenso : tout y est dit, en filigrane, d’un voisinage impossible entre deux régimes apparemment incompatibles, lequel ne s’est jamais traduit qu’en termes d’hégémonie et de rivalité. À preuve, cette phrase accusatoire pourrait être reprise mot pour mot, une fois les rôles inversés, par la partie marocaine. Qu’énonce-t-elle ? « Il est historiquement objectivement établi que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes à l’encontre de notre pays et ce, depuis l’indépendance de l’Algérie. » Suit un exercice de rétrospective chronologique en plusieurs étapes destiné à démontrer comment le Maroc « a sapé, systématiquement et durablement » toute tentative de rapprochement entre les deux pays, au point de les vouer « sans rémission » à suivre « un chemin étroit côtoyant l’abîme ».

Réécriture de l’Histoire

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