Kinshasa et Brazzaville menacées par une pollution aux substances toxiques

Plusieurs cours d’eau ont été touchés et la pollution se rapproche des deux capitales, situées de part et d’autre du fleuve Congo. Les autorités de RDC pointent la responsabilité de sites miniers angolais, de l’autre côté de la frontière.

Le port de Tshikapa, sur la rivière Kasai, en RDC, le 28 juillet 2017 (illustration). © Junior D. KANNAH / AFP

Le port de Tshikapa, sur la rivière Kasai, en RDC, le 28 juillet 2017 (illustration). © Junior D. KANNAH / AFP

Publié le 26 août 2021 Lecture : 4 minutes.

Ève Bazaïba, vice-Premier ministre et ministre de l’Environnement, ne craint pas d’être alarmiste. Évoquant « une situation écologique catastrophique », elle affirme que la pollution de plusieurs rivières des provinces du Kasaï et du Kwilu « constitue un danger pour les écosystèmes » de la RDC.

L’alerte a été donnée au début du mois d’août après un changement de couleur des eaux de plusieurs cours d’eau, dont le Tshikapa, le Kwilu et le Kasaï – les deux premiers étant des affluents du troisième, qui lui-même se déverse dans le fleuve Congo. Résultat : la pollution est à ce jour aux portes de la ville de Kinshasa et, par la force des choses, de Brazzaville.

Selon les autorités congolaises, il ne fait aucun doute que cette pollution est liée à l’activité minière pratiquée de l’autre côté de la frontière, en Angola. « Cette décoloration serait causée par un déversement de substances toxiques [par] une usine de droit angolais spécialisée dans l’exploitation industrielle du diamant dans la province de Lunda Norte en Angola », explique Ève Bazaïba à Jeune Afrique.

Menace de crise alimentaire

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