Max et les arnaqueurs

Piégé dans un scandale sexuel, le patron de la Formule 1 sauve sa tête. Mais n’échappe pas au ridicule.

Publié le 9 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Patron de la richissime Fédération internationale de l’automobile (FIA), qui organise notamment le championnat du monde de Formule 1, Max Mosley (68 ans) est un homme puissant. Logiquement, il a des ennemis qui ne le sont pas moins. Et ne reculent devant rien. En mars, Max s’est fait piéger comme un gamin. Grand amateur de jeux pervers, il a été filmé dans un établissement londonien spécialisé en compagnie de cinq call-girls, les unes en pyjama rayé de prisonnier, les autres en uniforme de geôlier, disons, fantaisie. Quelques coups de martinet donnés et reçus avant a nice cup of tea Rien de grave : « That’s my privacy. »
Le problème de Max – et ses ennemis ne l’ignorent pas -, c’est son hérédité chargée : il est le fils d’Oswald Mosley, fondateur de la British Union of Fascists (BUF), et de Diana Mitford, une Walkyrie insulaire. En 1936, le mariage de ses parents fut célébré au domicile de Joseph Goebbels, avec Adolf Hitler dans le rôle du témoin d’honneurÂ
Très vite, les ébats du président de la FIA se sont donc retrouvés sur le Net à l’initiative du tabloïd britannique News of the World, assortis de commentaires tendancieux (« orgie fasciste »). On apprendra par la suite que l’une de ses « collaboratrices » se trouve être l’épouse d’un agent du MI5, le contre-espionnage britannique. Lequel a depuis démissionné.
En apparence, les instigateurs de la machination, dont on ne connaîtra sans doute jamais l’identité, ont échoué : le 3 juin à Paris, Mosley a été provisoirement confirmé à la tête de la FIA. Mais le malheureux n’ose plus se montrer en public ! Et son mandat, qui expire en novembre 2009, a bien peu de chances d’être renouvelé.

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