Bouhafs/Karoui : Alger et Tunis ont-ils négocié des extraditions croisées ?

Si le doute plane encore sur l’extradition vers la Tunisie des frères Nabil et Ghazi Karoui, arrêtés en Algérie le 28 août, l’expulsion concomitante par Tunis d’un réfugié politique algérien alimente bien des spéculations. Coïncidence ou accord négocié entre les deux voisins ?

L’ancien militant autonomiste kabyle Slimane Bouhafs, en décembre 2015. © DR

L’ancien militant autonomiste kabyle Slimane Bouhafs, en décembre 2015. © DR

FARID-ALILAT_2024

Publié le 1 septembre 2021 Lecture : 5 minutes.

L’interpellation des frères Karoui à Tebessa (Est algérien) le 28 août aurait pu se réduire à une simple affaire de franchissement illégal de la frontière. Nabil, fondateur du parti Qalb Tounes, et Ghazi, député de la même formation, sentant, avec la prise en main des pouvoirs par le président de la République Kaïs Saïed, que les choses allaient se corser, ont tenté d’échapper, avant la reprise de l’année judiciaire en septembre, aux poursuites engagées contre eux pour blanchiment et évasion fiscale.

Mais le drame humain qui se serait joué dans les coulisses de cette arrestation a suscité l’émoi de la société civile tunisienne. Des médias algériens, dont le journal Al Khabar, ont en effet indiqué que la capture des frères Karoui avait coïncidé avec l’expulsion vers Alger de Slimane Bouhafs, ancien policier et militant autonomiste kabyle converti au christianisme et réfugié en Tunisie depuis 2018.

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