Consulats fermés, dialogue limité

Publié le 9 juin 2008 Lecture : 1 minute.

Le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, a procédé le 2 juin à la fermeture du consulat général de Belgique à Lubumbashi, chef-lieu de la province. Idem à Bukavu (Sud-Kivu), où, désormais, les demandes de visa devront être adressées à l’ambassade de Belgique à Kinshasa. Cette mesure, qui intervient quelques jours après la fermeture du consulat de la RD Congo à Anvers et le rappel en consultation de son ambassadeur en Belgique par Kinshasa, marque une nouvelle étape dans la crise belgo-congolaise. Une crise qui fait suite aux propos jugés « discourtois » tenus par le ministre belge des Affaires étrangères à l’encontre des autorités congolaises.
Lors d’une visite à Kinshasa le 18 mai, Karel De Gucht avait publiquement dénoncé la corruption qui prévaut dans l’ex-Zaïre. Le ministre avait alors invoqué une « obligation morale » pour son pays de regarder ce qui se passe dans son ancienne colonie, à laquelle le royaume accorde chaque année quelque 200 millions d’euros d’aide au développement. Accusé de comportement néocolonialiste, le ministre a répliqué : « Si l’on considère ainsi le fait de dire que les dirigeants congolais doivent faire des efforts, alors je suis effectivement un néocolonialiste convaincu. »
Pour tenter d’éviter le clash, des émissaires kinois – le ministre du Plan Olivier Kamitatu et le député Antoine Ghonda – ont eu des entretiens avec les autorités belges dans les jours qui ont précédé la fermeture des consulats. Quant au Premier ministre belge, Yves Leterme, il s’est entretenu par téléphone avec son homologue congolais, Antoine Gizenga, le 3 juin. Après avoir tenté, en vain, de joindre le président Joseph Kabila.

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