Amadou Makhtar Mbow, un patriarche en première ligne

Publié le 9 juin 2008 Lecture : 1 minute.

« C’est après une mûre réflexion que j’ai accepté de présider ces assises. Au soir d’une vie aussi longue que la mienne, au cours de laquelle j’ai participé à tant de combats pour la liberté, la dignité et le progrès des peuples sans en attendre autre chose que la satisfaction du devoir accompli et de la responsabilité assumée, on ne peut se dérober. » Âgé de 87 ans, Amadou Makhtar Mbow assume son rôle, malgré les attaques que multiplient contre lui les boutefeux du régime. Après avoir donné son accord pour diriger les débats en janvier 2008, il a rencontré le chef de l’État – sans pour autant réussir à le convaincre d’y participer -, mais également toutes les composantes de la société sénégalaise, à commencer par les dignitaires religieux.
Teint clair, regard acéré, port altier, démarche droite Mbow a le cuir tanné. Par la Seconde Guerre mondiale à laquelle il a pris part sous le drapeau français. Mais également par deux mandats à la tête de l’Unesco (de 1974 à 1987) passés à combattre les velléités hégémoniques américaines vis-à-vis de cet organisme onusien. Ex-président de l’Association des étudiants africains de Paris, celui qui fut ministre de l’Éducation de son pays quand éclata l’insurrection de mai 1968 affiche un CV kilométrique et une grande habitude des tribunes. De quoi assurer une certaine résonance aux futurs débatsÂ

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires