Addoha joue les chevaliers blancs
La première station du plan Azur sera-t-elle livrée dans les délais ? Non, selon le ministre du Tourisme, qui avance la date de 2009. Oui, selon les promoteurs, qui promettent une ouverture dès cet été…
Publié le 9 juin 2008 Lecture : 1 minute.
La station balnéaire de Saïdia, sur la côte méditerranéenne Nord-Est (près d’Oujda), n’en finit pas de faire parler d’elle. C’est la plus grande qu’ait jamais eue le royaume : une marina de 800 anneaux, une plage de 7 kilomètres, des golfs, des hôtels de luxe, des villas et une capacité d’accueil de 30 000 lits.
Confié à Fadesa Maroc (filiale d’un des principaux groupes immobiliers espagnols), le projet est vite devenu une victime collatérale de la crise immobilière qui fait des ravages de l’autre côté de la Méditerranée. Après avoir constitué une société commune avec le marocain Addoha, leader dans le logement à bas prix, le promoteur espagnol a fini par lui céder la moitié de sa filiale en décembre 2007, pour seulement 110 millions d’euros. Addoha est venu jouer les chevaliers blancs, et ce sont désormais ses responsables qui montent au créneau pour prendre la défense du projet Saïdia. « Il n’y a aucun retard, martèle Hassan Ben Bachir, conseiller du président d’Addoha. La viabilisation du terrain, la marina, le golf, les 1 050 appartements et les 80 villas de la première tranche sont finis. Quant à l’hôtel et aux résidences touristiques, les travaux sont bien avancés. Par ailleurs, le raccordement au réseau d’électricité et d’eau potable, à la charge de l’État, est terminé. »
Sur le terrain, on constate cependant que ce raccordement, tout comme la station d’épuration, piétine. Et si les responsables du groupe maintiennent que les premiers touristes seront là dès cet été, ils préfèrent reporter la véritable inauguration à 2009. « Addoha vient juste d’hériter du bébé, confie un opérateur de l’immobilier touristique. Il faut lui laisser le temps de reprendre le projet en main. »
