Arrestation du commandant de la Forsat au Mali : que s’est-il vraiment passé ?

Incarcéré vendredi 3 septembre pour son rôle présumé dans la sanglante répression des manifestations anti-IBK de juillet 2020, le commissaire Oumar Samaké a été étrangement libéré. Après d’âpres négociations, il a accepté de retourner en prison.

Des membres des forces spéciales antiterroristes maliennes Forsat, en 2017. © HABIBOU KOUYATE/AFP

Des membres des forces spéciales antiterroristes maliennes Forsat, en 2017. © HABIBOU KOUYATE/AFP

Bokar Sangareě

Publié le 7 septembre 2021 Lecture : 2 minutes.

Après trois jours de négociations et de cafouillages, Oumar Samaké s’est finalement constitué lui-même prisonnier, lundi 6 septembre. Le commandant des forces de police de la Forsat – une unité anti-terroriste rassemblant policiers, militaires et gendarmes – s’est résolu à se rendre au camp 1 de la gendarmerie à Bamako – un lieu de détention moins difficile que la Maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura, au terme de discussions avec le ministre de la Sécurité, le colonel-major Daoud Aly Mohammedine et les syndicats de policiers.

Il fallait effacer les images d’un commissaire de la force anti-terroriste acclamé par ses hommes après sa brève incarcération et sa rocambolesque libération. Le cliché d’Oumar Samaké, debout dans un véhicule, les deux mains levées, avait fait bouillonner la presse et les autorités de transition. À la place, l’homme aurait dû être derrière les barreaux. Mais vendredi 3 septembre, rien ne s’est passé comme prévu.

« La police fait le retrait »

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