Fiançailles américano-marocaines
Washington et Rabat sont d’autant plus déterminés à boucler l’accord de libre-échange avant la fin de 2003 que son contenu serait déjà défini dans ses grandes lignes.
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
C’est sur fond de lutte contre le terrorisme que s’est ouvert, le 2 juin, à Rabat, le troisième round des négociations portant sur l’instauration d’une zone de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis. Cette nouvelle étape fait suite à une première rencontre tenue en janvier à Washington, suivie d’une deuxième en mars, prévue initialement à Rabat, mais délocalisée à Genève, en Suisse, pour cause de guerre en Irak.
Ces deux premières manches avaient permis de définir le cadre général des négociations, axées autour de plusieurs pôles : accès aux marchés, textile, agriculture, douane, marchés publics, services, propriété intellectuelle, environnement, questions sociales et juridiques.
Les deux parties semblent d’autant plus déterminées à boucler l’accord avant la fin de 2003 que son contenu serait déjà défini dans ses grandes lignes. Selon des sources américaines proches du dossier, le texte final doit être soumis au Congrès en 2004 pour être ratifié. Le Maroc serait alors le deuxième pays arabe, après la Jordanie en 2001, à avoir passé un accord de libre-échange avec les États-Unis.
Selon le département américain du Commerce, les échanges entre le Maroc et les États-Unis ont progressé de 30 % en 2002, passant de 716 à 957 millions de dollars (820 millions d’euros) et les flux devraient encore être stimulés par la signature de cet accord de libre-échange qui va créer de nouvelles opportunités d’investissements. Après le Maroc, les États-Unis pensent déjà à engager prochainement des négociations similaires avec l’Égypte et Bahreïn.
Mais outre l’aspect économique, la délégation américaine voit aussi dans la création d’une telle zone « la mise en place d’un outil important dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré Cheri Loustaunau, directrice de la zone Moyen-Orient au département américain du Commerce.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise