Cameroun : Lazare Atou, l’huissier au cœur du conflit entre Laurent Esso et Ferdinand Ngoh Ngoh

À l’origine des ennuis judiciaires du patron du port de Douala, le fondateur du cabinet Atou est aussi au centre des luttes d’influence entre le ministre de la Justice et le secrétaire général de la présidence. Explications. 

Ferdinand Ngoh Ngoh et Laurent Esso. © Montage JA : MABOUP

Ferdinand Ngoh Ngoh et Laurent Esso. © Montage JA : MABOUP

Publié le 7 septembre 2021 Lecture : 4 minutes.

Le 1er septembre, Rose Mbah Acha, la ministre déléguée à la présidence chargée du Contrôle supérieur de l’État, a annoncé qu’elle lancerait « une mission spéciale de contrôle et de vérification » de la gestion du cabinet Atou. Celle-ci portera sur les « actifs résiduels » de trois grandes entreprises publiques liquidées dans les années 1990 : l’Office national de commercialisation des produits de base (ONCPB), l’Office national des ports du Cameroun (ONPC) et la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (RNCFC).

Toutes ont disparu en abandonnant un patrimoine constitué d’immeubles bâtis et non bâtis au Cameroun et en France. Un patrimoine estimé à plus de 104 milliards de francs CFA (plus de 158 millions d’euros) et géré depuis deux décennies par le cabinet fondé par Lazare Atou. Cet homme est inconnu du grand public, mais si puissant qu’il tient tête au secrétaire général de la présidence (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh.

L’offensive de Ngoh Ngoh

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