Colloque ESSEC/AFRIQUE

Publié le 10 juin 2003 Lecture : 2 minutes.

Si le MBA peut vous ouvrir beaucoup de portes dans votre carrière professionnelle, il coûte aussi très cher. Reste à bien réfléchir pour trouver celui qui vous correspond le mieux. Avec la mode des MBA, beaucoup d’écoles se lancent dans l’aventure sans forcément avoir des professeurs et des programmes pédagogiques à la hauteur. Voici quelques conseils pour vous y retrouver. Trois types d’accréditations sont reconnues au niveau international. Pour les écoles de commerce, il est indispensable de décrocher ces « labels de qualité » afin de se positionner vis-à-vis de la concurrence mondiale. Si toutes postulent, peu sont retenues, car les critères de sélection sont très sévères.
«Alors que le continent africain est entré dans la voie de la privatisation, les investisseurs et les dirigeants tombent d’accord pour regretter le déficit de cadres africains compétents. De l’autre côté, les étudiants africains formés en France peinent souvent, à leur sortie, à intégrer ces grandes entreprises internationales. » Partant de ce paradoxe un peu amer, Mahamadou Sako a décidé de réagir et de créer une nouvelle dynamique en s’appuyant sur la structure solide de l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), dont il est sorti en 1985. C’est ainsi qu’est née, avec le soutien de l’association des diplômés de l’Essec, l’idée d’organiser un colloque intitulé « Afrique S.A. » – pour société anonyme – qui se déroulera dans les locaux du Sénat français, le 3 octobre prochain. Organisé en partenariat avec le Medef Afrique, il réunira d’actuels étudiants de l’Essec, des anciens devenus cadres, des représentants de grandes institutions africaines, telles la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ou la Banque africaine de développement (BAD), mais aussi des dirigeants d’entreprises implantées en Afrique ou qui souhaitent s’y investir.
« Le problème est double, poursuit Mahamadou Sako. Comment faire pour que les étudiants africains intégrant les grandes écoles françaises soient de plus en plus nombreux ? Et quelle plate-forme peut-on leur offrir après leur sortie ? » L’une des solutions serait, d’après lui, de créer une sorte de pacte entre l’étudiant et son futur employeur : en échange d’une bourse d’études payée par l’entreprise, le jeune s’engagerait à y passer ses premières années d’activité. Le développement du sponsoring d’entreprise est également au coeur de la campagne de développement lancée par l’Essec, dans l’espoir de promouvoir de nouvelles recherches pédagogiques, et d’augmenter le nombre de bourses. Ce colloque sera ainsi l’occasion de lancer une grande opération de séduction en direction des entreprises basées en Afrique pour qu’elles participent à leur niveau à la promotion des talents africains. « Je suis résolument optimiste pour l’Afrique, mais la formation reçue à l’école ou dans les premières années au sein d’une société est un levier indispensable », reconnaît Mahamadou Sako, en attendant avec impatience les prochaines perspectives qui ressortiront du colloque. La prochaine fois, il le promet, l’événement se déroulera en Afrique.

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